Le directeur du Groupement d’intervention de la Polynésie (GIP), Léonard Puputauki, a été démis de ses fonctions par le conseil des ministres. Il est remplacé par Robert Maker, qui a lancé de sérieuses accusations contre la gestion antérieure.
Contexte et accusations
Léonard Puputauki a été démise pour avoir continué à intervenir dans le fonctionnement du GIP durant ses congés, alors qu’il lui avait été retiré toutes délégations de signature. Robert Maker, qui était le directeur par intérim avant sa nomination officielle, a critiqué la gestion passée, qu’il juge entachée d’irrégularités.
Le nouveau directeur a évoqué l’existence d’une cellule d’espionnage au GIP, dirigée par un ancien adjudant-chef de la DGSE et composée d’une dizaine d’agents chargés de l’écoute et de la filature de personnalités. Il s’est également interrogé sur l’utilisation des ressources du GIP pour la distribution de tee-shirts politiques pendant la dernière campagne électorale, ainsi que sur le budget d’un projet de hangar à Atimaono, jamais réalisé. Robert Maker affirme que toutes ces irrégularités font l’objet de plaintes judiciaires.
Réaction de Léonard Puputauki
Léonard Puputauki a rejeté ces accusations, déclarant qu’il n’y avait jamais eu de cellule d’espionnage ou d’écoutes au sein du GIP. Il a insisté sur le fait que le matériel pour le hangar existait mais que le temps avait manqué pour le monter. Concernant les tee-shirts, il a affirmé que le GIP n’avait jamais payé pour ces articles de campagne et qu’il s’agissait de mensonges pour détourner l’attention de la population.
Un rôle majeur dans la société
Le GIP, créé en 1998 par une délibération de l’assemblée de Polynésie française, compte plus de 700 hommes et a pour mission principale de venir en aide aux populations sinistrées. En plus de cela, il assure le gardiennage de certains lieux publics dépendant du gouvernement.
Perspectives d’avenir
Ce changement à la tête du GIP s’inscrit dans un contexte de turbulences politiques et administratives en Polynésie française. La gestion passée sous la direction de Léonard Puputauki fait l’objet de nombreuses critiques et la nouvelle direction semble déterminée à faire toute la lumière sur les pratiques antérieures.
Ces accusations, si elles sont prouvées, pourraient entraîner des répercussions significatives non seulement pour les individus directement concernés mais aussi pour l’image de la structure et sa capacité à remplir ses missions futures de manière transparente et efficace. Le défi pour Robert Maker sera de restaurer la confiance dans cette institution essentielle tout en naviguant dans le paysage politique complexe de la Polynésie française.