La fin d’une ère radiophonique à Arue se profile à l’horizon. L’association Nahiti Communication, responsable de Pacific FM, a résolu de dissoudre l’association d’ici la fin de l’année 2007, mettant ainsi un terme aux émissions de la station qui, depuis sept ans, égaye la commune polynésienne d’Arue.
La station, initiée le 25 septembre 1996 sous l’impulsion de l’ancien maire Boris Léontieff, n’a jamais pu s’intégrer pleinement dans le paysage radiophonique encombré, notamment à cause de la concurrence féroce des grands groupes médiatiques monopolistes du secteur des annonceurs radios. Malgré cela, Pacific FM a réussi à obtenir les fréquences 87,8 et 106.4 en janvier 2000 après une lutte de plusieurs années pour obtenir l’accord du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Ce n’est qu’en novembre 2000 que la radio a pu officiellement commencer à émettre, avec un programme visant un public mature, âgé de 25 à 40 ans.
Le soutien financier et les défis structurels
La municipalité d’Arue est restée un soutien financier crucial pour cette radio, lui octroyant 14,6 millions Fcfp (environ 121 600 euros) en 2006 pour garder ses portes ouvertes. Néanmoins, les subventions n’ont pas suffi à palier les déficiences structurelles. Les locaux de la radio se sont détériorés, nécessitant notamment une refonte de ses installations électriques, un projet qui aurait exigé des investissements supplémentaires selon le service de communication municipal.
Les conséquences de la fermeture
L’arrêt d’activité de Pacific FM ne se fait pas sans soulagement financier. En sollicitant une subvention communale de 12,3 millions Fcfp (environ 102 500 euros), Nahiti Communication prévoit de couvrir les indemnités de licenciement, les congés payés, et les dettes envers TDF (Télédiffusion de France), faute de paiement pour les services de diffusion de la radio. Le reste du matériel informatique et audio de la station sera vendu aux enchères, permettant ainsi à la commune de réduire ses pertes.
Conclusion : un adieu radiophonique
L’histoire de Pacific FM à Arue touche à sa fin avec une leçon sur les défis que rencontrent les petites stations radiophoniques face à l’évolution des médias et des technologies. Cette fermeture souligne l’importance de la gestion financière et de l’adaptation aux conditions du marché pour la survie des structures associatives dans un environnement concurrentiel. Pour Arue, cela marque la fin d’une voix locale active, mais elle laisse également la possibilité de nouvelles opportunités et innovations pour répondre aux attentes des auditeurs de demain.