Le paysage politique en Polynésie française a été témoin de transformations significatives après le deuxième tour des élections des représentants à l’Assemblée. La formation To Tatou Ai’a, sous la direction de Gaston Tong Sang, a confirmé sa position de chef de file, tandis que l’Union pour la démocratie (UPLD) conserve sa place, et le Tahoeraa huiraatira subit un revers sévère.
Les résultats électoraux principaux
Dans ce tournant politique crucial, To Tatou Ai’a s’est imposé, obtenant 27 sièges à l’Assemblée de Polynésie, juste en deçà de la majorité absolue qui nécessite 29 sièges. Menée par Gaston Tong Sang, la coalition a prouvé sa suprématie, surtout sur les îles du Vent, une région stratégique de l’archipel.
- To Tatou Ai’a : 27 sièges
- UPLD : 20 sièges
- Tahoeraa huiraatira : 10 sièges
Analyse par circonscription
Les îles du Vent, comprenant Tahiti et Moorea, ont vu To Tatou Ai’a rafler 17 sièges. La coalition est sortie gagnante dans des communes clés telles que Mahina, Arue, et Pirae. L’UPLD a néanmoins résisté, réussissant à conserver 14 sièges dans cette même circonscription.
Du côté des îles Sous-le-Vent, To Tatou Ai’a continue sur sa lancée avec quatre sièges obtenus, démontrant sa popularité croissante. L’UPLD arrive juste derrière avec trois sièges, suivie par le Tahoeraa huiraatira qui décroche un siège unique grâce à Lana Tetuanui.
Autres régions et attentes futures
Dans les archipels plus éloignés, Te Niu Hau Manahune, une formation proche de Gaston Tong Sang, a remporté deux sièges dans les Tuamotu-Ouest. À l’inverse, l’UPLD se démarque aux Tuamotu-Est, gagnant un siège additionnel.
Quant aux Australes, le Tahoeraa a été en tête, mais sa victoire ne lui rapporte qu’un siège. Le parti a été victime de l’influence des autres forces politiques qui ont gagné en popularité ces dernières années.
Prochaines étapes politiques
Les 57 représentants nouvellement élus se retrouvent pour une séance solennelle à l’Assemblée de Polynésie française le 21 février, où ils désigneront le président de l’institution. Ce sera suivi de l’élection du président de la Polynésie française, marquant un moment crucial pour le développement et l’avenir politique de la région.
Malgré les bouleversements, l’objectif principal reste le développement harmonieux de la Polynésie française, en adoptant des politiques qui favorisent la stabilité politique et économique, tout en respectant la diversité culturelle et sociale de l’archipel.
Ces élections marquent un tournant pour la Polynésie française, avec To Tatou Ai’a et l’UPLD qui s’imposent comme les principaux acteurs sur la scène politique. Le Tahoeraa, autrefois dominant, doit maintenant se réinventer pour rester pertinent dans un paysage politique en constante évolution.