L’affaire de la disparition du journaliste Jean-Pascal Couraud, dit « JPK », connaît un nouveau rebondissement avec la découverte d’une lettre troublante attribuée à Vetea Cadousteau, ancien membre du Groupement d’intervention de la Polynésie. Ce document, retrouvé chez Gaston Flosse, évoque des révélations posthumes sur les circonstances de la mort du journaliste en 1997.
Une lettre posthume qui relance l’enquête
Lors d’une perquisition menée en septembre 2008 au domicile parisien de Gaston Flosse, les enquêteurs de la Division nationale des investigations financières ont découvert un document manuscrit troublant. Cette lettre, non datée et non signée, serait l’œuvre de Vetea Cadousteau, ancien membre du GIP, retrouvé mort dans les montagnes tahitiennes en janvier 2004.
- Document découvert dans le tiroir du bureau de Gaston Flosse
- Lettre manuscrite accompagnée d’une version dactylographiée
- Expertise graphologique en cours pour authentifier l’écriture
« J’écris ce document car je sais que je serai tué dans quelque temps car j’ai participé à l’assassinat de Couraud, » révèle la lettre attribuée à Vetea Cadousteau.
Des révélations sur les circonstances de la disparition
Le contenu de cette lettre apporte un éclairage nouveau sur la disparition de Jean-Pascal Couraud, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 1997. Le document détaille les circonstances présumées de l’enlèvement et de l’assassinat du journaliste, qui enquêtait alors sur les activités financières de personnalités politiques polynésiennes.
- Description précise du scénario de l’enlèvement
- Noms de quatre membres présumés du commando
- Évocation d’ordres donnés par des supérieurs hiérarchiques
Un témoin clé retrouvé mort dans des circonstances suspectes
Vetea Cadousteau, l’auteur présumé de cette lettre, a été retrouvé mort le 24 janvier 2004 au fond d’une vallée tahitienne. Officiellement décédé d’une chute, l’autopsie avait révélé des blessures compatibles avec des coups reçus à la tête, soulevant des interrogations sur les circonstances réelles de sa mort.
« Son décès n’avait pas été qualifié de suspect à l’époque, mais les éléments de constatations ont été transmis au juge d’instruction, » précise un proche du dossier.
Une affaire qui divise la société polynésienne
Douze ans après la disparition de JPK, cette affaire continue de passionner et de diviser l’opinion publique polynésienne. Pour les uns, ces révélations confirment la thèse de l’assassinat politique. Pour les autres, il s’agit de manipulations destinées à nuire à des personnalités politiques locales.
« Cette affaire touche au cœur de notre société. Il faut que la vérité éclate enfin, quelle qu’elle soit, » confie Tane Marama, habitant de Papeete.
Perspectives : vers de nouveaux développements judiciaires
La découverte de cette lettre pourrait marquer un tournant dans l’enquête sur la disparition de Jean-Pascal Couraud. Le juge d’instruction Jean-François Redonnet poursuit ses investigations, notamment pour authentifier le document et vérifier les informations qu’il contient. L’affaire JPK reste l’une des énigmes judiciaires les plus marquantes de l’histoire contemporaine de la Polynésie française.