Nouveau programme de vols d’ATN : 2 milliards de Fcfp d’économie

Nouveau programme de vols d’ATN : 2 milliards de Fcfp d’économie

Air Tahiti Nui décide de réduire son programme de vols pour sauver deux milliards de Fcfp.

Dans un contexte marqué par une crise économique mondiale, le conseil d’administration d’Air Tahiti Nui a pris des mesures audacieuses pour faire face aux défis financiers. En effet, en raison de la flambée des prix du pétrole et de la diminution du tourisme en Polynésie française, ATN a enregistré des pertes importantes en 2008, obligeant l’entreprise à réagir rapidement.

Le programme de rationalisation des vols

L’une des décisions majeures a été la suppression de l’ensemble des vols vers Papeete-New York cet été, ainsi que ceux vers Osaka et Sydney. Ces routes se sont révélées déficitaires et la compagnie espère ainsi économiser jusqu’à deux milliards de Fcfp. Ces ajustements sont cruciaux pour la survie de la compagnie, comme l’explique Christian Vernaudon, le PDG d’ATN. « Pour l’année 2009, des décisions significatives doivent être prises pour minimiser les pertes d’exploitation, car les actionnaires, et en particulier le Pays, n’auront pas la capacité de soutenir la compagnie comme en 2008 », a-t-il déclaré.

Focus sur les plaques tournantes viables

La rationalisation implique aussi un recentrage sur des plaques tournantes stratégiques : Tokyo, Auckland, Paris et Los Angeles. Tokyo, par exemple, sert de portail pour les marchés asiatiques et russes, générant environ 20 000 touristes par an. Bien que la route Tokyo reste déficitaire, elle est stratégique, d’où le maintien de sa desserte. Des accords tarifaires avec Japan Airlines et d’autres compagnies aident à mieux intégrer les pré-acheminements touristiques.

Sydney via Auckland

La desserte de Sydney sera dorénavant assurée via Auckland en collaboration avec Qantas, avec des tarifs compétitifs visant à stimuler les arrivées des touristes australiens. Cette stratégie aboutit à un renforcement de la présence d’ATN sur Auckland, passant de deux à trois vols hebdomadaires avec le soutien d’Air New Zealand.

Collaborations et économies

ATN envisage aussi des rapprochements stratégiques avec Air France et Delta aux États-Unis pour rationaliser ses coûts, en permettant à Air Tahiti Nui de mieux accéder aux touristes européens faisant escale à Roissy. « La collaboration avec d’autres transporteurs est impérative dans le secteur aérien actuel », affirme Vernaudon.

Réduction des coûts salariaux

En interne, ATN met en œuvre des mesures de réduction des coûts, notamment à travers le non-renouvellement des CDD et le non-remplacement des départs volontaires. « Cinquante postes de PNC seront ainsi supprimés », précise Vernaudon.

Maintien de la flotte

ATN maintient sa flotte de cinq avions, nécessaire pour répondre aux exigences de la haute saison malgré les coupes budgétaires. Les dix dernières années de l’entreprise sont marquées par un chiffre d’affaires de 186 milliards Fcfp, d’importantes contributions sociales, et le transport d’un million de touristes vers Tahiti et ses îles, générant ainsi 200 milliards Fcfp pour l’industrie touristique locale.

En conclusion, Air Tahiti Nui, en adaptant sa stratégie, entend traverser cette période difficile en sécurisant l’avenir de la compagnie et de ses employés.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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