La scène politique en Polynésie française a été marquée ce mercredi par l’élection d’Oscar Temaru à la présidence de la Polynésie française, ayant recueilli un total de 37 voix lors du second tour de scrutin. Ce résultat témoigne du soutien crucial de l’UPLD, du groupe Ia Ora te Fenua dirigé par Jean-Christophe Bouissou, ainsi que de l’alliance avec le Tahoeraa Huiraatira et le soutien symbolique de Sandra Lévy-Agami.
Le contexte de l’élection
Les spéculations allaient bon train à l’approche de l’élection, notamment en raison des quatre candidatures initiales déposées. Outre Oscar Temaru et Gaston Tong Sang, Edouard Fritch et l’indépendante Sandra Lévy Agami se sont également lancés dans la course. Cependant, le premier tour n’a pas permis de dégager une majorité absolue.
- Oscar Temaru : Représentant l’UPLD et ses alliés, il a obtenu 24 voix.
- Gaston Tong Sang : Avec 20 voix, il se retrouve dans une position de challenger.
- Edouard Fritch : Comptable de 12 voix, il décide de se désister pour le second tour.
- Sandra Lévy Agami : Récupérant sa propre voix au premier tour, elle a joué un rôle symbolique.
Un second tour crucial
Le second tour s’est révélé décisif avec seulement deux candidats en lice : Oscar Temaru et Gaston Tong Sang. Edouard Fritch, quant à lui, s’est désisté, facilitant ainsi l’évolution des alliances politiques. Les discussions ont continué dans les coulisses, les différents groupes tentant d’assurer une stabilité politique pour la région.
Résultat et conséquences
À l’issue du scrutin, Oscar Temaru a été proclamé président avec 37 voix contre 20 pour Gaston Tong Sang. Le soutien du Tahoeraa et l’ajout probable du suffrage de Sandra Lévy Agami ont permis à Temaru de s’imposer largement. Cette élection a non seulement scellé la fin d’une instabilité politique, mais marque aussi la nécessité de coopération entre les différents partis au sein de l’Assemblée.
Les 12 voix du Tahoeraa ont également joué un rôle clé, soulignant l’importance de l’unité au sein de l’hémicycle pour les votes futurs. D’après certaines sources, la vice-présidence reviendrait à Teva Rohfritsch, mais la tension reste palpable quant aux développements à venir.
Une nouvelle ère pour la Polynésie Française?
L’élection d’Oscar Temaru ouvre une nouvelle page dans l’histoire politique de la Polynésie française. En revigorant les liens entre les différents partis, il espère établir une assise politique solide. Dès jeudi matin, le Parlement se réunira pour élire le successeur d’Oscar Temaru à la présidence de l’Assemblée, avec Edouard Fritch pressenti pour ce poste, si les accords sont maintenus.
Face à ce paysage politique en mutation, les enjeux économiques et sociaux demeurent centraux, exigeant une vision claire et des infrastructures adaptées pour accompagner le développement durable de la région. L’accord entre l’UPLD, le Tahoeraa, et les autres formations politiques sera crucial pour maintenir cette stabilité nouvelle.