Après le séisme au large des îles Tonga, une amplitude de… 10 cm touche Tahiti

Après le séisme au large des îles Tonga, une amplitude de… 10 cm touche Tahiti

Évacuation d’un collège, affolement dans certains quartiers à Faa’a et à Arue, l’alerte au tsunami après le séisme au large des îles Tonga a créé un vent de panique alors que le laboratoire de Géophysique de Pamatai (Tahiti) affirmait qu’il n’y avait aucun risque puisque la « vague » attendue en Polynésie française devait avoir une amplitude de seulement dix centimètres.

Une vague… de confusion
La rumeur se propage plus rapidement que l’information officielle. Jeudi, aux alentours de 9h00, tandis que le laboratoire de Géophysique de Pamatai à Tahiti recevait l’enregistrement du séisme de magnitude 7,9 sur l’échelle Richter qui a frappé les îles Tonga (Pacifique du Sud), des mouvements de panique ont eu lieu çà et là tout autour de l’île de Tahiti.

« Nous avons des enregistrements de l’île de Niue qui donnent une amplitude de tsunami de 10 cm seulement et une hauteur de tsunami au Tonga de 18 cm. La hauteur attendue pour les îles de Polynésie française est comprise entre dix et quinze centimètres. Ce qui va passer complètement inaperçu », déclare Olivier Hyvermaud, du laboratoire de Géophysique de Tahiti.

Le tremblement de terre a eu lieu dans la fosse sous-marine des Tonga et, d’après les estimations, à quatre kilomètres de profondeur.

« Il y a un message qui a été envoyé aux communes de Polynésie française où l’on a précisé que le tsunami, après le tremblement de terre de l’archipel des Tonga, ne représentait aucun danger, mais occasionnerait sans doute des courants dans les passes. Il paraît que le collège de Mahina a été évacué à tort puisqu’il n’y a eu aucun ordre d’évacuation, ni d’alerte au tsunami », précise Olivier Hyvermaud.

La cellule de crise a été alertée du phénomène ainsi que la protection civile.

Sujet sensible
L’épicentre du tremblement de terre, qui a eu lieu à 18h17 GMT, a été localisé à 210 km de la capitale des îles Tonga, (Nuku’alofa), et à 10 km de profondeur, indique l’Institut néo-zélandais des sciences géologiques et nucléaires (GNS). L’alerte au tsunami qui avait été émise par le Centre d’alerte au tsunami du Pacifique, situé à Hawaï, pour Tonga, Niue, les îles Kermadec, les Samoa et les Fidji, a été levée à mi-journée.

Cependant, les observations satellites sur le niveau de la mer ont confirmé qu’un tsunami s’était produit. Dans le Pacifique Sud, le sujet « tsunami » reste sensible. Chaque habitant des îles garde en mémoire celui de décembre 2004, qui a ravagé les côtes de l’Asie du Sud-Est, faisant quelque 220 000 morts.

Ce tremblement de terre ne semble pas avoir de relation avec le réveil du volcan sous-marin entré en éruption mercredi au large de la côte de l’archipel des Tonga. A souligner que l’archipel des Tonga se trouve à mi-chemin entre l’Australie et Tahiti, dans une zone du Pacifique qualifiée de « cercle de feu », exposée aux tremblements de terre et aux éruptions.

Conclusion
La situation a mis en lumière l’importance cruciale de la communication en période de crise, où les rumeurs peuvent amplifier la panique. Il est essentiel que les informations précises et officielles soient partagées rapidement pour éviter tout affolement inutile. 🌀

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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