Une initiative d’envergure pour le patrimoine culturel de Moorea : Le maire de Moorea-Maiao, Raymond Van Bastolaer, a signé une convention avec l’association culturelle « Te puna reo Pihae’i’na », présidée par Lee Rurua, visant à réhabiliter le site archéologique « Pererau ». Ce site, qui s’étend sur 12 966 m² dans le domaine Pihaena, bénéficiera du soutien des services de la Culture et du Patrimoine pour redevenir un lieu d’intérêt culturel, éducatif, touristique et économique.
Un cadre empreint de sérénité : Le site Pihaena, autrefois sous le règne de la reine Teremu’ura, accueillera des efforts de réhabilitation soigneusement orchestrés par l’association et la commune. Lors de la cérémonie de signature de la convention, les tambours polynésiens et percussions « pu » ont résonné à travers ce domaine communal, où la végétation tropicale enveloppe encore les vestiges archéologiques inexploités.
Objectifs de la réhabilitation
Cette restauration, confiée à des experts archéologues, vise à bénéficier aux résidents de Moorea tout en attirant le tourisme grâce à des visites guidées qui pourraient inclure des découvertes de vestiges et de jardins de plantes médicinales. L’objectif à long terme est de dynamiser l’économie touristique locale.
Aspect patrimonial
La mise à disposition du domaine par la commune permettra de réhabiliter les marae historiques présents sur le site, des lieux sacrés qui ne subiront pas de modifications structurelles en accord avec les traditions et accord culturel. Les fouilles archéologiques futures, sujettes à un accord complémentaire, respecteront à la lettre les réglementations en vigueur.
Enrichissement écologique
- Plantation d’arbres comme le cocotier, le bambou et le pandanus.
- Valorisation des arbres existants tels que les manguiers et les « a’eho ».
- Encouragement de la culture traditionnelle et des plantes médicinales.
Ces efforts agricoles incluent notamment le Miscanthus floridulus, essentiel pour les artisans de Rapa, qui voit ses tiges se raréfier. La transformation potentielle de ces produits pourrait offrir de nouvelles perspectives économiques, d’autant que les tiges de « a’eho » sont actuellement en demande sur le marché local.
Aspect social et éducatif
Avec une dimension éducative forte, le projet offrira un espace apprenant pour les enfants et passionnés de culture, permettant de découvrir et préserver les pratiques ancestrales. En outre, il soutiendra la création d’emplois dédiés à la préservation du site, notamment via l’embauche de jeunes dans le cadre du Contrat d’Initiative Emploi pour le secteur du patrimoine.
Ce projet marque ainsi un pas déterminant vers la valorisation du patrimoine culturel et naturel unique de Moorea, une approche intégrée pour concilier héritage ancestral et développement durable. L’association « Te puna reo Pihae’i’na » espère que ce cadre rénové deviendra un pilier de l’économie locale et un lieu d’échanges interculturels pour les générations futures.