Dans un effort ambitieux pour promouvoir l’alimentation durable en Polynésie française, le gouvernement a lancé une initiative visant à promouvoir la culture et la consommation locale des variétés de bananes maohi et fe’i. Ces fruits, profondément enracinés dans la culture polynésienne, sont au cœur d’un projet soutenu par le ministère de l’Économie rurale, en partenariat avec l’organisation Biodiversity, affiliée à la FAO.
Les partenaires du projet
Le ministre de l’Économie rurale, Frédéric Riveta, a entrepris des démarches pour renforcer le partenariat avec Biodiversity à travers la Communauté du Pacifique Sud. Un aspect vital de ce partenariat est la mise en collection in vitro des variétés locales de bananiers, une initiative menée par le Service du développement rural (SDR) à Papara. Un axe majeur de ce projet est d’encourager les agriculteurs locaux à augmenter la surface cultivée en bananiers maohi et fe’i afin de réduire la dépendance alimentaire de la Polynésie française.
Les variétés traditionnelles au cœur du projet
La première collection comprend une centaine de plants des variantes mei’a maohi, pou, et orea. Ces plants ont été collectés sur plusieurs îles, dont Tahiti, Raiatea, et les îles Australes, depuis novembre 2007. La seconde collection met en valeur les variétés de fe’i, introduites par les premiers Polynésiens lors de leurs migrations trans-pacifiques il y a plus de 2000 ans. Ces bananiers, bien plus qu’une simple source de nourriture, sont un symbole de l’héritage culturel polynésien.
Phases de développement et objectifs
Le SDR a entamé la phase de multiplication des plants, avec une première distribution prévue lors du premier trimestre de 2010. Une fois cette étape franchie, le ministère de l’Économie rurale s’engagera dans une campagne de promotion pour encourager la consommation de ces fruits locaux. La vision à long terme est de transformer ces initiatives en piliers solides de l’autonomie alimentaire de la région.
Un lecteur du site, clairdelune, a commenté sur le besoin d’autosuffisance agricole, renforçant l’idée que ces efforts sont cruciaux pour répondre aux besoins alimentaires des îles sans dépendre des importations. ⛵ Cette réflexion met en évidence une prise de conscience croissante de l’importance de la production alimentaire locale, non seulement pour les Polynésiens, mais aussi comme modèle possible pour d’autres régions insulaires.