Le Centre Culturel Tjibaou à Nouméa a récemment accueilli une exposition collective d’art contemporain intitulée Trans Pacific Art Tahiti à Nouméa, inaugurée le mercredi 15 juillet. Cet événement marquant du calendrier culturel de la Nouvelle-Calédonie est conçu pour renforcer les échanges artistiques entre le Caillou et la Polynésie française.
Une célébration de la création polynésienne
L’exposition, visible jusqu’au 20 septembre 2009, réunit 24 artistes en provenance de Polynésie. Elle offre un aperçu remarquable de la création contemporaine de la région. Emmanuel Kasarhérou, directeur de l’ADCK-Centre Tjibaou, a souligné l’importance de cet événement en déclarant : « Cette exposition apporte quelque chose de neuf, et elle participe à créer un aller/retour entre nos espaces : la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie ».
Objectifs et aspirations
Jean Charles Hyvert, représentant de l’association Trans Pacific Art, a exprimé ses espoirs pour l’avenir. « C’est le vœu que je pose ce soir : que cette exposition ne soit que le premier volet d’expositions à venir », a-t-il affirmé. Il a également rendu hommage à Jean Marc Pambrun, directeur du Musée de Tahiti et des Îles, pour son engagement à accueillir chaque année depuis 2007 des expositions d’art polynésien contemporain.
Un échange culturel en deux sens
Hyvert a poursuivi en exprimant le désir de voir ces échanges culturels s’intensifier avec le temps, dans les deux sens. « L’idéal serait d’accueillir à Tahiti des artistes du Pacifique. Créer un courant d’échanges a toujours été le souhait de notre association que nous avons d’ailleurs appelée Trans Pacific Art ».
La richesse de la culture kanake
La culture kanake a toujours accordé une grande importance à la mémoire et à la tradition comme leviers pour bâtir l’avenir. En effet, la revendication de Jean Marie Tjibaou à travers Mélanesia 2000 et l’ADCK en est une illustration parfaite.
Jean Marie Biret, de la troupe Manahau, a exprimé sa joie de pouvoir se produire au CCT. Pour lui, « il est important d’avoir des racines, mais pour Manahau, il est tout aussi important d’être debout dans le monde d’aujourd’hui ». Ses paroles rappellent celles de Jean Marie Tjibaou qui soulignait : « Le retour à la tradition, c’est un mythe. […] Notre identité, elle est devant nous ».
Grâce à des échanges culturels tels que cette exposition, un dialogue enrichissant entre les artistes du Pacifique et ceux de la Polynésie peut continuer à prospérer, apportant de nouvelles perspectives et collaborations pour l’avenir.