À une semaine de la rentrée scolaire, l’internat du lycée de Taravao se trouve dans une situation critique ; il ne pourra pas ouvrir en l’état actuel. La commission de sécurité, menée par Antoine Nesa du service de l’urbanisme, a récemment visité les lieux et déclaré l’établissement en « non-conformité« . Cela menace d’affecter plus de 200 élèves, dont une majorité vient des archipels éloignés de Polynésie française.
Une attente désespérante pour les familles
Le 10 août devait marquer la pré-rentrée pour 89 filles et 124 garçons dans l’internat. Cependant, la visite surprise de la commission, combinée à un manque de communication entre l’association des parents d’élèves, le ministère de l’Éducation et le service de l’urbanisme, a provoqué une véritable incertitude.
« L’établissement ne respecte pas les principes de base de sécurité », souligne Antoine Nesa. Cette situation alarmante rappelle des dossiers similaires, soit l’absence de progrès depuis un rapport accablant de 2007 de la SOCOTEC, une société de contrôle technique.
Problèmes antérieurs et solutions envisagées
Le ministère a vu défiler plusieurs ministres, chacun démarrant puis suspendant des travaux essentiels. Aujourd’hui, l’espoir repose sur un nouvel internat, la construction étant prévue pour s’achever d’ici septembre 2010.
Les bâtiments actuels sont vieillissants, construits au début des années 80, et sous une convention avec le ministère de l’Éducation depuis 1992. L’Église protestante maohi en garde les droits de propriété. « Avant 2004, tout était étouffé », souligne Jean-Paul Landé, conseiller technique, illustrant la longue histoire de négligence structurelle.
Options immédiates
- Rénover les installations non conformes actuelles pour un accueil différé.
- Utiliser l’ancienne école maternelle de Taravao, bien que des travaux soient nécessaires.
Les parents, de leur côté, réclament une solution rapide pour éviter de perturber davantage l’éducation de leurs enfants. Sans solution immédiate, le stress de vivre loin des familles durant l’année scolaire sera encore accentué par cette incertitude.
La commission a informé le ministère, la Direction de l’Enseignement Secondaire (DES), et le maire de Taiarapu, responsable des compétences de police, des délais et de l’urgence à rassurer la population.