La famille royale Pomare fait bloc contre le sacre de Joinville Pomare

La famille royale Pomare fait bloc contre le sacre de Joinville Pomare

La famille royale Pomare se mobilise contre les prétentions de Joinville Pomare. Le 9 septembre 2009, un événement inattendu suscite des remous au sein de la célèbre famille Pomare. Joinville Pomare, obsédé par l’idée d’une couronnement fastueux, déclenche une réaction unie de la part des héritiers légitimes de cette lignée royale.

Un passé historique qui refait surface

Joinville Pomare avait été intronisé non sans controverse le 28 mai sous le nom de Roi Hinoiariki Pomare A Tu, suscitant scepticisme et moqueries. À Tahiti, où les traditions et lignées royales restent un sujet hautement sensible, un tel acte ne pouvait passer inaperçu. En effet, la précédente intronisation avait été qualifiée de « mascarade ». Cependant, lorsque des bruits ont circulé sur son intention d’organiser un sacre en bonne et due forme, la situation a pris une tout autre ampleur.

Les descendants unis dans la défiance

Les véritables héritiers Pomare, excédés, ont déclaré haut et fort leur désapprobation. Dans un communiqué, ils ont exprimé leur désolidarisation des « mises en scène » orchestrées par Joinville. Plusieurs associations se sont unies à cette dénonciation, y compris des associations influentes telles que les propriétaires fonciers de la vallée de Papenoo, où le sacre était prévu, et d’autres défenseurs du patrimoine.

Un enjeu culturel et patrimonial  Inspiré par des aspirations personnelles, Joinville projette en outre de créer un village culturel sur le site sacré de Taputapuatea, un acte ressenti par beaucoup comme une usurpation de l’héritage culturel. Yves Doudoute, président de l’association éco-culturelle « Haururu », résolut à protéger ces lieux, s’insurge contre cette initiative. « Nous bloquerons l’accès à la vallée de la Papenoo le 9 septembre », avertissent les associations.

Le rôle du président Oscar Temaru

La situation est devenue suffisamment tendue pour alerter Oscar Temaru, président et cousin de la famille royale. Temaru a été sollicité par la famille Pomare pour intervenir. « Il est temps de discuter au sein de la famille et décider de l’avenir après la disparition de notre tante Elvina, la dernière princesse Pomare », a-t-il confié, soulignant que cette querelle n’est pas du ressort des autorités administratives, mais bien d’une affaire strictement familiale.

Date Événement
28 mai 2009 Intronisation contestée de Joinville Pomare
3 septembre 2009 Communiqué d’opposition des héritiers Pomare
9 septembre 2009 Date prévue du sacre par Joinville

Alors que d’aucuns compareraient cette situation à une querelle interne anecdotique, la mobilisation autour de ces enjeux révèle une réelle préoccupation pour la sauvegarde d’un patrimoine familial et culturel authentique. La conférence de presse prévue pour « dire non » au sacre de Joinville Pomare symbolise une déclaration collective destinée à préserver la cohésion et l’intégrité d’un héritage renommé à travers de nombreuses générations.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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