Un douloureux chapitre se rouvre pour les familles des victimes du crash dramatique d’Air Moorea survenu en 2007. Cependant, ce retour en arrière pourrait également jeter les bases d’une justice plus équitable.
Un pas décisif vers la reconnaissance des souffrances psychologiques
Le tribunal civil de première instance de Papeete a récemment accordé la demande pour une expertise psychologique et psychiatrique avancée par plusieurs familles de victimes. Ce jugement crucial vise à quantifier le traumatisme vécu par les proches des disparus, une étape clé pour évaluer de possibles compensations.
Deux avocats spécialistes des litiges aériens ont plaidé en faveur de 14 familles sur 20 victimes. Nikolaz Fourreau, président de l’association 9-8-7, exprime son soulagement : « Le juge a reconnu qu’il était souhaitable, pour appuyer les futures décisions, qu’il y ait une expertise ».
Un impact durable sur la vie quotidienne
Les analyses prévues évalueront, par le biais d’un pourcentage, le traumatisme infligé aux familles endeuillées. Ces données, espèrent les familles, serviront comme base pour réclamer une compensation à la mesure des perturbations vécues au quotidien.
Le bâtonnier Antz, avocat représentant plusieurs familles, souligne que cette décision judiciaire suit la tendance actuelle où les tribunaux reconnaissent désormais un large spectre de souffrances humaines. « Les tribunaux font maintenant référence à une nomenclature nouvelle », explique-t-il. Cette nouvelle approche permet une évaluation plus humaine et nuancée des préjudices psychologiques.
Une expertise financée par l’assureur
L’étude psychologique sera réglée par l’assureur de la compagnie aérienne polynésienne, une mesure bienvenue qui vise à élargir l’accès des proches des victimes à cette expertise. Initialement, une dizaine de familles bénéficieront de cette étude, mais elle pourrait s’étendre à d’autres à terme.
Élément | Résumé |
---|---|
Décision du juge | Accord pour la réalisation d’une expertise psychologique |
Objectif | Quantifier le traumatisme pour des compensations éventuelles |
Coût | Pris en charge par l’assureur |
Futures étapes | Expertise prévue pour mai 2010, date du procès à déterminer |
Un procès tant attendu
Bien que l’instruction du dossier soit presque achevée, aucune date de procès n’a été établie. Les familles, impatientes d’obtenir justice, expriment le souhait que le procès s’ouvre avant le deuxième semestre de 2010.
Ce déroulement montre un tournant dans l’importance accordée aux victimes et à leurs besoins psychologiques. Il reste à espérer que cette dimension humaine continue d’être évaluée avec sérieux et qu’elle pave la voie vers une reconnaissance plus large de toutes les souffrances liées à des accidents si tragiques.