A Bruxelles, G.Tong Sang réaffirme sa volonté de réorienter le partenariat entre les PTOM et l’Union européenne

A Bruxelles, G.Tong Sang réaffirme sa volonté de réorienter le partenariat entre les PTOM et l’Union européenne

Lors de l’ouverture du Forum des Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM) de l’Union européenne à Bruxelles, Gaston Tong Sang, Président de la Polynésie française, a exprimé le souhait de réorienter le partenariat entre les PTOM et l’Union européenne (UE). 

L’importance du positionnement géographique de la Polynésie

La Polynésie française se trouve au cœur d’un carrefour stratégique du marché mondial, offrant un immense potentiel en tant que centre d’échanges. Ses vastes ressources maritimes font de la France la deuxième puissance mondiale en termes de zone économique exclusive.

Une nouvelle ère de partenariat à l’horizon 2011

La décision d’association Outre-mer qui relie les PTOM à la Communauté européenne expire à la fin de 2013. Dans ce cadre, la Polynésie se prépare à proposer une nouvelle stratégie de partenariat à l’UE reposant sur un développement durable. Tong Sang avance que les PTOM sont des atouts pour l’Europe, exigeant une reconnaissance en tant que points d’appui régionaux permettant la conquête de nouveaux marchés. Il souhaite que ces territoires puissent sortir de la classification ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) tout en évitant une assimilation aux Régions ultrapériphériques (RUP) pour préserver leur autonomie économique et fiscale.

L’Euro comme stimulant économique

Gaston Tong Sang insiste également sur l’implémentation de l’euro en Polynésie, une mesure qui, selon lui, renforcerait la confiance des investisseurs et catapulterait Papeete en tant que plateforme financière régionale et internationale. Cette proposition s’inscrit dans une volonté d’ancrer la Polynésie française dans la mondialisation tout en protégeant ses spécificités culturelles.

Simplification des procédures d’accès au Fond Européen de Développement (FED)

Le Président de la Polynésie plaide pour une simplification des démarches liées à l’accès aux financements européens pour permettre un développement efficace des projets locaux. En simplifiant les règles de financement, le temps et les ressources consacrés à ces procédures diminueraient, ce qui permettrait d’assurer un soutien rapide et significatif aux entreprises polynésiennes.

Le commissaire européen au développement, Adris Piebalgs, ainsi que Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre-mer, ont également participé à une réunion trilatérale à ce sujet. Ces discussions ont impliqué des points sur l’euro mais aussi les défis d’exécution du programme FED en Polynésie.

Appui à la demande de fonds de catastrophe naturelle

La question de l’assainissement des eaux usées à Punaauia a été cruciale. Tong Sang a insisté pour que la dotation du FED 2009 soit maintenue, soulignant les risques de perdre ces fonds. En parallèle, il a abordé la demande de fonds pour catastrophe naturelle suite aux ravages causés par le cyclone Oli, ajoutant qu’il était crucial de recevoir une réponse rapide de l’Europe pour procéder aux réparations d’infrastructures nécessaires.

Accompagné par des hauts dirigeants politiques tels que Michel Buillard, député-maire, le Président a également préparé un rapport pour le Palais Bourbon, participant ainsi à une réflexion collective sur l’avenir des relations PTOM-UE. 

Le séjour de Gaston Tong Sang à Bruxelles marque une étape décisive dans les échanges entre la Polynésie française et l’Europe, illustrant la forte volonté de collaboration et de progrès pour les années à venir.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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