Etats généraux du numérique : »quelle économie numérique pour la Polynésie ? »

Etats généraux du numérique : »quelle économie numérique pour la Polynésie ? »

Du 26 mai au 23 juin, la Polynésie française se prépare à vivre une période intense et déterminante pour son avenir numérique. Les États généraux du numérique, un événement attendu, inviteront tant les professionnels que les particuliers à envisager l’avenir sous l’angle du numérique. Structurée autour de trois thèmes majeurs, cette initiative a pour but d’élaborer une feuille de route stratégique pour les 5 à 10 prochaines années, en mettant l’accent sur des infrastructures comme le câble Honotua. 

Un investissement majeur: le câble Honotua

Reliant la Polynésie française à Hawaii, le câble Honotua représente un investissement titanesque de 9,5 milliards Fcfp. Teva Rohfritsch, ministre de l’Économie numérique, insiste sur la nécessité de rentabiliser ce projet en apportant des solutions concrètes et innovantes. La question cruciale demeure : comment utiliser ce câble pour maximiser l’efficacité économique du territoire ?

Les trois axes principaux de discussion

1. La sphère privée

Dans la sphère privée, l’accent sera mis sur l’usage actuel et futur du numérique par les entreprises privées. Des ateliers aborderont des questions essentielles telles que « Comment développer la filière numérique ? » ou encore « Comment faire du numérique un outil de compétitivité pour les PME et TPE ? » En parallèle, une conférence publique discutera de l’impact sociétal du numérique.

2. La sphère publique

Quant à la sphère publique, le numérique est perçu comme un moyen potentiellement transformateur pour améliorer les services aux citoyens. Notamment pour les îles éloignées, le numérique pourrait réduire significativement les coûts liés à l’accès à l’information et aux procédures administratives. Gaston Tong Sang, président de la Polynésie, évoque la possibilité de réaliser des économies substantielles grâce à la diminution des dépenses de fonctionnement. Des ateliers exploreront les services numériques dans l’administration, la santé et l’éducation.

3. Les opérateurs

Enfin, le dernier axe de réflexion, plus technique, rassemblera les opérateurs. Ceux-ci se focaliseront sur une définition partagée du service public et de la concurrence, aboutissant éventuellement à une charte déontologique inter-opérateurs et à une régulation renforcée du secteur des télécommunications.

Calendrier et synthèse

Les Tables rondes, prévues majoritairement à la Présidence de la Polynésie française et au CESC, devraient se conclure par une synthèse des travaux en juillet. Celle-ci sera remise à Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État à l’Économie numérique, lors de sa visite en Polynésie pour le lancement opérationnel du câble Honotua. Cette synthèse servira de guide pour orienter les décisions et actions futures concernant l’économie numérique polynésienne.

En résumé, les États généraux du numérique ne sont pas seulement une série de discussions, mais bien un tremplin vers un avenir numérique optimisé pour la Polynésie française. Ils s’appuieront sur la collaboration entre privé, public et opérateurs afin de faire face aux défis du numérique avec une perspective à long terme. 

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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