Départ discret du King Tamatoa
Après une mise en redressement judiciaire de la Raromatai Ferry il y a une semaine et sous la pression croissante des créanciers, le navire King Tamatoa envisage de quitter discrètement la Polynésie française. Le ministre des Transports, Louis Frébault, dénonce cet acte comme un « outil de chantage » tandis que le futur du ferry semble le diriger vers la Nouvelle-Calédonie.
Un ferry sous le feu des créanciers
Le King Tamatoa est depuis septembre 2009 au cœur de l’actualité. Les créanciers, réclamant 45 millions Fcfp, envisagent une poursuite judiciaire. Selon le ministre Frébault, la société Raromatai Ferry explore un moyen de fuite. Sa réaction : « Comment un outil conçu pour servir la population a-t-il pu être détourné de sa fonction première ? »
La tromperie envers la population
Depuis que le ferry assure la desserte des Raromatai, Frébault insiste sur le soutien apporté par le gouvernement à Raromatai Ferry. Cependant, il accuse la société de manipuler l’opinion publique en leur attribuant la cause de leurs ennuis financiers en raison du refus de défiscalisation. Il est avéré que la société n’était déjà plus habilitée à exploiter le King Tamatoa.
Les conséquences financières
La société n’ayant pas assuré le bateau, le propriétaire, SNCM, a repris possession de celui-ci. Comme le précise Frébault, « le bateau n’a jamais appartenu à la société Raromatai Ferry, qui continue cependant d’exiger des avantages fiscaux injustifiés ». Un tel avantage atteindrait la somme exorbitante de 1,4 milliard de F CFP.
L’avenir incertain des transporteurs
Raromatai Ferry, aujourd’hui en cessation de paiement, voit son existence remise en question. « Ce navire qui devait servir la population est devenu un outil de chantage », déplore Frébault, soulignant la déception des nombreux créanciers qui avaient placé leur confiance dans cette aventure maritime. Le départ du King Tamatoa laisse une population perplexe et insatisfaite.
Que réserve l’avenir ?
Alors que le King Tamatoa quitte les rivages polynésiens, beaucoup se questionnent sur l’avenir des services de transport maritime dans la région. À la nécessité d’un tel service pour les Raromatai et la Polynésie s’ajoute un appel pour une solution durable et respectueuse des lois.