Les Philippines veulent lever l’interdiction de pêcher du thon dans les zones économiques exclusives de huit pays du Pacifique. Cette demande sera formulée lors de la prochaine session de la Commission des pêches de l’Ouest et du Centre Pacifique en décembre. Selon Malcolm Sarmiento, directeur des pêcheries philippines, cette initiative bénéficie du soutien de la Corée, de Taïwan et du Japon, rapporte Radio Australia. Toutefois, cette demande va à l’encontre de la décision prise par la commission d’interdire la pêche au thon sur certaines zones pour deux ans, en raison de la diminution alarmante des stocks.
Un enjeu économique pour les Philippines
Les Philippines dépendent fortement de l’industrie du thon, et lever cette interdiction leur permettrait de diversifier leurs approvisionnements. L’enjeu est majeur, car l’Union Européenne, confrontée à une situation similaire avec le thon rouge en Méditerranée, a pris des mesures drastiques pour préserver les stocks. L’accord de la commission serait donc un précédent avec des conséquences potentiellement désastreuses pour la biodiversité marine.
Contexte économique et environnemental
Les eaux du Pacifique abritent une richesse inestimable en espèces marines. La décision de protéger ces ressources en limitant drastiquement la pêche vise non seulement à préserver les espèces pour l’avenir, mais aussi à garantir le maintien dune biodiversité critique pour l’équilibre des écosystèmes marins. Face à un tel défi, plusieurs pays du Pacifique ont adopté des législations restrictives pour protéger leurs zones. Toutefois, l’exploitation commerciale exerce une pression constante pour des dérogations, menaçant ces précieux acquis écologiques.
Les réactions de la communauté internationale
Au-delà du Pacifique, cette demande suscite également des réactions en Europe et au sein d’autres grandes puissances maritimes. En effet, la conservation des ressources marines est désormais vue comme un impératif mondial. Un retournement de la décision de la commission donnerait un mauvais signal aux efforts de conservation mondiaux. La question de permettre l’exploitation des ressources par des pays étrangers est sensible et divise l’opinion, tant au niveau politique qu’économique.
Les avis négatifs se multiplient
Cette demande des Philippines est perçue comme controversée par de nombreux acteurs locaux et internationaux. Les habitants de ces régions, ainsi que les ONG environnementales, soulignent les dangers d’une surpêche sans contrôle. Des discussions houleuses sont à prévoir, et l’issue de cette nouvelle session de la Commission des pêches est très attendue. La protection de l’environnement marin et les intérêts économiques s’opposent dans un débat aux répercussions internationales.