»Te Ara Hotu » : Le numérique créateur d’emplois et au secours de l’économie

 »Te Ara Hotu » : Le numérique créateur d’emplois et au secours de l’économie

Dans un monde en constante évolution, les nouvelles technologies numériques ne cessent d’étonner par leur capacité à remodeler les économies locales. En Polynésie française, elles sont perçues non seulement comme un carburant pour l’économie, mais aussi comme un catalyseur pour de nouvelles opportunités d’emploi, un message fortement soutenu lors des États généraux du numérique  »Te Ara Hotu ».

Les États généraux du numérique se sont déroulés à Tahiti entre le 23 mai et le 26 juin, rassemblant 32 experts, 15 animateurs de la société civile et 4 intervenants de métropole. Ces acteurs ont activement participé à quinze ateliers et tables rondes, réunissant un total d’environ 1 000 participants. Le bilan de ces rencontres a permis de dégager cinq axes stratégiques et 130 actions concrètes, toutes centrées autour de trois grands thèmes : « le numérique comme levier de développement économique pour la Polynésie », « l’amélioration des services publics » et « l’ouverture à la concurrence ».

Migration vers le câble 

Depuis la mise en service du câble  »Honotua », le fournisseur d’accès Internet  »Mana » a rapporté que 85% de ses abonnés ont migré vers le haut débit. Durant les 36 premières heures de commercialisation, un nouvel abonné se connectait toutes les douze secondes, selon le directeur de Mana, Paul Dugué. En tout, 27 000 foyers polynésiens sur 35 000 sont désormais connectés au câble.

  • Effet câblé : En seulement deux mois, le nombre d’abonnés a bondi de 1 500, dépassant les 500 à 600 abonnements mensuels des années précédentes.
  • Développement de la fibre optique : L’ambition est de continuer le développement et d’étendre la fibre optique dans les quartiers pour offrir la télévision par Internet et d’autres services.

Économie numérique : Un potentiel immense 

Teva Rohfritsch, ministre de la Reconversion économique et de l’économie numérique, défend l’idée que le numérique doit, avant tout, générer des emplois en Polynésie. Il s’agit de déterminer des priorités pour cet horizon numérique, en identifiant des financements que peuvent allouer les pouvoirs publics.

De nombreux chefs d’entreprises ont commencé à explorer le e-commerce, signant un pas vers la diversification de l’économie locale tout en cosmopolitisant le marché.

Perspectives du e-commerce 

Le gouvernement promet un accompagnement pour ceux qui choisiront d’investir dans le commerce en ligne. Le ministre de la Reconversion économique souligne que l’isolement de la Polynésie pourrait devenir un atout dans l’utilisation des données numériques, eu égard à la sécurité des informations.

Un décalage horaire avec l’Europe est également vu comme une opportunité, notamment pour héberger des plateformes téléphoniques ou des centres de services. « Nous avons la possibilité de travailler pendant que l’Europe dort », précise Teva Rohfritsch. « C’est une niche à exploiter ».

Les potentialités sont riches et tout est à explorer pour un avenir numérique prometteur. Le couplage du câble  »Honotua » avec les câbles transPacifique, permettant la connexion avec la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, et d’autres pays voisins, ouvre des perspectives géographiques considérables.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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