Défis fiscaux en Polynésie française
En Polynésie française, la tension monte autour de la question des nouvelles impositions fiscales, un sujet brûlant qui agite la scène politique locale. En effet, lors d’une conférence de presse conjointe, l’Union pour la Démocratie (UPLD) et le Tahoeraa Huiraatira, deux des principales forces politiques, ont annoncé leur intention de s’opposer fermement aux nouvelles taxes proposées par le président Gaston Tong Sang. Cette opposition s’annonce fructueuse, puisque le groupe Ia Ora te Fenua partage cette vision, rassemblant ainsi une majorité de 40 voix à l’Assemblée.
Cohésion politique mise à l’épreuve
Au cœur de la discorde, les représentants politiques, tels que Gaston Flosse, leader du Tahoeraa, et Antony Géros de l’UPLD, dénoncent le manque de cohésion au sein du gouvernement, exacerbé par une situation économique et sociale en déclin. Cette contestation se cristallise autour des propos de Gaston Flosse qui qualifie Gaston Tong Sang de « petit comptable », remettant en question la stratégie fiscale instaurée.
L’UPLD et le Tahoeraa, unis contre les impôts
Pour Pierre Frébault de l’UPLD, le chemin suivi par le président est celui de l’improvisation. Il rejette les nouvelles taxes en affirmant : « Monsieur Tong Sang nous demande toujours des amendements, il ne recevra qu’un seul amendement : pas d’impôts nouveaux ». L’UPLD affirme que bien que l’impôt ne soit pas interdit, il nécessite une gestion prévoyante et claire.
Une stratégie budgétaire en question
Alors que l’idée d’une nouvelle majorité gouvernementale plane, Gaston Flosse insiste qu’il ne s’agit pas de former un nouveau gouvernement, mais bien de s’opposer à la politique budgétaire actuelle. Il appelle Gaston Tong Sang à tenir ses engagements, notamment celui de démissionner de son poste de président, critiquant une gouvernance perçue comme instable.
Ministres en désaccord ?
Le rôle des ministres Tahoeraa au sein du gouvernement, dont Édouard Fritch est vice-président, est également abordé. Gaston Flosse minimise leur soutien, soulignant qu’ils « écopent tant qu’ils peuvent pour que le bateau ne coule pas ». Teva Rohfritsch, souvent porte-parole des ministres, indique s’opposer clairement aux nouvelles taxes, mettant en avant les répercussions néfastes sur une économie déjà fragile.
Ce débat fiscal reflète les enjeux économiques de la Polynésie et ouvre une nouvelle page de tensions politiques entre les principales forces décisionnelles du territoire. Que ce soit pour les citoyens ou les entreprises, l’issue de ce bras de fer budgétaire pourrait bien redéfinir le paysage fiscal et économique local pour l’année à venir et au-delà.