Le tribunal correctionnel de Papeete a rendu son verdict dans l’affaire OPT, condamnant l’ancien ministre des Postes, Emile Vernaudon. La sentence a été prononcée alors que Vernaudon aspirait à reprendre le poste de maire à Mahina. Il a été condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt immédiat, 10 millions de Fcfp d’amende, et 5 ans d’inéligibilité. Sa peine l’empêche de participer activement à la vie politique, un message clair envoyé par la justice selon son avocat, Me Antz, qui envisage de faire appel.
Le verdict est une véritable épreuve pour Emile Vernaudon. Malgré la possibilité de faire appel, la peine d’emprisonnement n’est pas suspendue, ce qui signifie qu’il doit purger sa sentence tout en conservant une chance de participer aux élections municipales à venir. En 2008, il avait déjà réussi l’exploit d’être élu depuis sa cellule.
Un coup dur mais attendu
« Ce n’est pas une surprise », a déclaré Me Antz, soulignant que ce scénario était possible. Pendant que son client purge sa peine, la compagne de Vernaudon, Heifara Izal, a été relaxée. Izal, pour sa part, envisage de reprendre le flambeau politique tel que représenté par le groupe Ai’a Api.
Un message de la justice sans équivoque
La décision du tribunal envoie un message fort à Emile Vernaudon, affirmant clairement que sa participation future à la vie politique ne sera pas tolérée par la justice. Toutefois, Me Antz prévoit un appel afin de reconfigurer la stratégie après les élections.
Peines et conséquences pour les coaccusés
L’affaire n’implique pas seulement Vernaudon. Onze des quinze autres accusés ont également été condamnés. Alphonse Teriierooiterai, ancien président du conseil d’administration de l’OPT, a écopé d’une peine similaire à celle de Vernaudon, bien que partiellement avec sursis. D’autres comme Natacha Taurua, Patrick Bordet et Georges Puchon ont reçu des peines de 6 mois de prison avec sursis assorties de lourdes amendes.
Les peines incluent également des amendes financières considérables, allant de 500 000 Fcfp pour Aldo Sangue et Patrick Appriou, jusqu’à plusieurs millions pour les autres accusés, reflétant l’ampleur de la corruption au sein de l’OPT. La date pour évaluer le préjudice civil à l’OPT est fixée au 8 mars prochain.
La justice prend position
Ce procès marque un tournant significatif dans les affaires politiques impliquant des figures notoires de la Polynésie française. Il reste à voir comment le processus d’appel influencera ces condamnations. Pour l’instant, la justice a montré qu’elle ne tolérerait plus de tels actes au sein de l’administration publique.