ATN : déficit prévisionnel de plus de 800 millions de Fcfp en 2011

ATN : déficit prévisionnel de plus de 800 millions de Fcfp en 2011

La compagnie aérienne Air Tahiti Nui (ATN) prévoit un déficit alarmant pour l’année 2011, atteignant potentiellement 811 millions de Fcfp. Suite à son premier conseil d’administration en tant que président, Cédric Pastour a partagé ses inquiétudes et projets pour redresser la situation.

Cédric Pastour, président du CA d'Air Tahiti Nui

Un premier conseil sous le signe de l’urgence

Lors de sa première réunion en tant que président du conseil d’administration, Cédric Pastour a exposé les résultats financiers de l’année précédente, faisant état d’un déficit d’environ 400 millions de Fcfp pour 2010. Pour l’année 2011, la situation semble se détériorer, principalement en raison de la flambée des prix du pétrole. Cette augmentation a un impact considérable sur le coût du carburant de la compagnie, obligeant ATN à anticiper un budget déficitaire pour 2011.

Stratégies envisagées pour contrer le déficit

Face à cette situation préoccupante, l’une des options abordées est la réduction de la flotte. Cédric Pastour envisage la possibilité de se séparer d’un A340-300 pour alléger financièrement la compagnie. De plus, l’introduction d’appareils plus petits pourrait permettre d’assurer une desserte plus fréquente vers des destinations comme Los Angeles, tout en optimisant les coûts d’exploitation.

Réflexion sur l’évolution des tarifs

En ce qui concerne les tarifs, la question de l’augmentation des prix des billets a été abordée. Cependant, Pastour met en avant que toute variation de prix serait principalement liée à la surcharge carburant. En fonction de l’évolution des prix du pétrole, cette surtaxe pourrait fluctuer, mais ne serait pas une augmentation directe du prix de base du billet.

  • Surcharge Carburant: Estimée à environ 200 euros pour un aller-retour Papeete-Paris.

Exploration de nouvelles pistes de revenu

Le ministre Steeve Hamblin a récemment évoqué la possibilité d’introduire des enchères pour les billets de dernière minute, une idée que Cédric Pastour n’a pas écartée. Maximiser le coefficient de remplissage des avions est une priorité, et toutes les voies possibles, y compris celles offertes par les nouvelles technologies, sont explorées pour atteindre cet objectif.

Optimisation interne et forces humaines

Malgré le déficit, Cédric Pastour reste optimiste quant à la capacité d’Air Tahiti Nui à surmonter ses difficultés. Le personnel est considéré comme un atout majeur. Cependant, il reconnaît que des économies peuvent être réalisées sur plusieurs postes pour alléger les dépenses globales sans affecter la qualité de service.

L’avenir d’Air Tahiti Nui

Enfin, questionné sur l’ouverture du capital aux salariés, Pastour a exprimé son intérêt pour cette piste, suggérant qu’elle pourrait être envisagée dans un esprit de collaboration et de partage des responsabilités. L’idée est de motiver davantage les salariés en leur permettant de détenir une part de l’entreprise, tout en recherchant des solutions pour sortir de la crise financière actuelle.

En conclusion, bien que confrontée à de nombreux défis, Air Tahiti Nui cherche activement des solutions innovantes pour rétablir rapidement son équilibre financier et renforcer sa position sur le marché international.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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