Dans un climat politique tendu, le budget du Pays fait actuellement l’objet de vifs débats. Le président de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, a pris la parole pour clarifier sa position face aux récentes déclarations du haut-commissaire Richard Didier.
Un budget sous pression
Le haut-commissaire a déclaré que le budget voté par l’Assemblée de Polynésie était « le seul budget de la Polynésie française ». Face à cette position, Gaston Tong Sang s’est exprimé lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres.
Interrogé par Tahitipresse, le président a expliqué qu’il envisageait de publier le budget après avoir consulté le Conseil d’État, étant donné les désaccords existants. « La loi me permet d’attendre. Je consulterai le Conseil d’État car il est crucial de savoir lequel des deux budgets est valide », a-t-il affirmé.
La loi du Pays et ses implications
Une question cruciale reste en suspens : faut-il publier les lois du Pays qui accompagnent le budget ? Gaston Tong Sang insiste sur la nécessité de considérer les lois du Pays comme un tout indissociable du budget. « Les lois de Pays ne peuvent être dissociées du budget », a-t-il déclaré.
Il est à noter que le haut-commissaire pourrait être amené à saisir le tribunal administratif pour trancher cette question. Dans tous les cas, le président s’engage à respecter le jugement rendu.
Les enjeux politiques
En réponse à une question sur la possibilité d’une manœuvre politique, le président a nié toute intention cachée. « Je rappelle qu’il y a un texte, un statut d’autonomie à respecter. Il est essentiel d’éviter le blocage. Les questions politiques doivent être réglées par les politiques », a-t-il souligné.
La prochaine séance à l’Assemblée est prévue pour mardi, et Gaston Tong Sang envisage d’y assister si des dossiers concernés sont abordés.
Un avenir incertain
Avril pourrait marquer un tournant avec un potentiel renouvellement du bureau de l’Assemblée. Interrogé sur son éventuelle démission en cas de vote de son budget, il a répondu qu’il n’aimait pas le terme « refonte ». « Tout est ouvert, sauf ma démission », a-t-il précisé avec un sourire.
Enfin, le président attend toujours des sollicitations de la part des leaders autonomistes pour envisager d’éventuels renouvellements.