Le Président de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, a pris une décision radicale ce lundi en fin de journée. Il a mis fin aux fonctions du vice-président Edouard Fritch, ainsi qu’à cinq de ses ministres, à savoir Teva Rohfritsch, Teura Iriti, Frédéric Riveta, Lana Tetuanui, et Jean-Pierre Beaury. Cette décision fait suite à leur refus de contresigner son projet de budget.
La journée a commencé par un pré-conseil le matin, suivi d’un conseil des ministres extraordinaire qui a débuté à 16 heures à la Présidence. Après plus d’une heure de réunion, plusieurs ministres ont quitté la session dans une ambiance visiblement tendue. Dans la soirée, un communiqué de la Présidence a confirmé la rumeur selon laquelle ces personnalités gouvernementales étaient déchargées de leurs fonctions pour avoir refusé de signer « le projet de budget ainsi que les projets de lois du Pays » déposés à l’Assemblée le 16 février 2011.
Portefeuilles ministeriels vacants
Outre le vice-président, les ministres touchés par cette mesure incluent le Ministre de la Reconversion économique, Teva Rohfritsch, les trois ministres du Tahoeraa Huiraatira, ainsi que le Ministre de l’Agriculture, Frédéric Riveta, et le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Jean-Pierre Beaury.
Aucune précision n’a été ajoutée sur les remplacements potentiels de ces ministres limogés. Il reste à voir si Gaston Tong Sang nommera de nouvelles personnalités ou si les portefeuilles vacants seront redistribués à des personnalités déjà au sein du gouvernement.
Des réponses pourraient être apportées dès le lendemain matin lors d’une conférence de presse prévue à 8h30, comme indiqué par le service de communication du président.
Ce remaniement intervient dans un contexte politique tendu, où les dissensions au sein du gouvernement menaçaient de paralyser l’action exécutive. Le refus de soumission des projets de budget semble être l’élément déclencheur de cette décision, mettant en lumière les divisions profondes au sein de la coalition au pouvoir. La réaction des ministres démis reste pour l’instant inconnue, mais il paraît certain que cette décision ne fera pas l’unanimité dans le paysage politique polynésien.
En conséquence, Gaston Tong Sang doit désormais naviguer dans une situation où la stabilité de son gouvernement est mise à l’épreuve, tout en assurant aux citoyens polynésiens que l’administration continue de fonctionner efficacement.