À Vairao, sur la presqu’île de Tahiti, le centre technique aquacole s’apprête à ouvrir ses portes. Ce projet innovant, porté par la Polynésie française, vise à dynamiser la filière aquacole locale et à soutenir la diversification économique du fenua.
Un projet structurant pour l’économie bleue
Le centre technique aquacole de Vairao a été conçu comme un pôle d’innovation et de formation pour toute la filière aquacole polynésienne. Il a pour mission d’accompagner les professionnels, de développer de nouvelles techniques d’élevage et de favoriser la recherche appliquée sur les espèces locales, comme le paraha peue (loup de mer), la crevette ou le bénitier.
- Laboratoires de recherche et d’expérimentation
- Bassins pilotes pour l’élevage et la reproduction
- Espaces de formation et d’accueil pour les jeunes et les professionnels
« Ce centre va permettre à la Polynésie de renforcer sa souveraineté alimentaire et d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques, » explique Tane Marama, chef d’entreprise aquacole à Fakarava.
Des enjeux pour la formation et la recherche
L’un des objectifs majeurs du centre est de former les futurs aquaculteurs du fenua, en proposant des stages, des ateliers pratiques et des modules adaptés aux réalités des archipels. Les chercheurs locaux et internationaux pourront y mener des travaux sur la sélection des espèces, la nutrition, la lutte contre les maladies et l’impact environnemental des élevages.
- Transfert de savoir-faire vers les exploitations familiales et les jeunes entrepreneurs
- Partenariats avec l’Université de la Polynésie française et des instituts spécialisés
- Valorisation des innovations locales pour une aquaculture durable
Un levier pour la diversification et l’emploi
La création du centre technique aquacole s’inscrit dans la stratégie de diversification de l’économie polynésienne, au-delà du tourisme et de la perliculture. Elle vise à créer de nouveaux emplois, à soutenir les filières locales et à répondre à la demande croissante en produits de la mer de qualité, issus du fenua.
« C’est une chance pour les jeunes des archipels, qui pourront se former et créer leur propre activité dans leur île, » souligne Hina Poma, bénévole associative à Moorea.
Perspectives : une ouverture attendue par toute la filière
À quelques semaines de l’ouverture officielle, les professionnels, les chercheurs et les habitants de la presqu’île attendent beaucoup de ce centre, symbole d’innovation et de développement durable pour la Polynésie française. Les premiers stages et expérimentations sont déjà programmés, avec l’espoir de voir l’aquaculture locale franchir une nouvelle étape au service du fenua et de ses habitants.