Dans un procès retentissant qui se déroule au tribunal correctionnel de Papeete, Gaston Flosse, ancien président de la Polynésie française, est accusé d’avoir accordé des contrats fictifs à plusieurs élus municipaux, dont des maires et conseillers municipaux. Cependant, Flosse affirme que ces contrats ont été validés par les hauts-commissaires successifs, arguant ainsi leur légitimité.😜
Le contexte du procès
Gaston Flosse s’est retrouvé au cœur d’une affaire judiciaire concernant l’attribution de contrats présumés fictifs à dix élus municipaux. En défendant la légitimité de ces contrats, il soutient que ces derniers ont été validés par les autorités de l’État, notamment les hauts-commissaires successifs. Il estime que cette validation externe constitue une preuve de légalité.
Déclarations et défense
Flosse, lors de sa comparution, a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère être une réécriture de l’histoire. Son avocat, Me Quinquis, a souligné que le principal point de défense repose sur l’approbation de ces contrats par les hauts-commissaires. Gaston Flosse a tenu à rappeler que, sur les 998 maires et conseillers municipaux existants en Polynésie, seuls dix avaient reçu ces contrats, une proportion qu’il juge minime.
Citations marquantes du procès
- Gaston Flosse : « On peut se battre sur les textes, mais vous perdez votre temps ! » face aux imprécisions juridiques de l’époque.
- Me Quinquis : « La personne responsable de ces difficultés, c’est le haut-commissaire de l’époque, non pas Gaston Flosse.«
Un procès sous haute tension
Le climat du procès est tendu, avec des échanges parfois vifs entre Flosse et les juges. Le juge Pena a fermement indiqué que débattre sur les textes juridiques imprécis de cette époque est une perte de temps selon lui. Ce procès aborde non seulement des questions de légalité, mais également des accusations sous-jacentes de clientélisme.
Éléments pertinents et chiffres
- Dix contrats accordés sur 998 élus municipaux.
- Les contrats présumés fictifs couvraient une période de 1996 à 2001, durant laquelle plusieurs hauts-commissaires ont validé ces derniers.
- Le procès s’aligne sur une défense forte de la part de l’accusé, soutenant que les autorités légales de l’époque ne l’avaient jamais remis en question.
Réactions et conséquences potentielles
À l’issue du procès, qui est toujours en cours, diverses réactions émanent du public. Les opposants politiques de Flosse dénoncent ce qu’ils définissent comme une tactique de déviation de responsabilité. Néanmoins, les partisans restent convaincus de son intégrité et dénoncent une tentative de révisionnisme historique. Le juge Pena se montre rigoureux, demandant des preuves concrètes quant à l’incidence de ces contrats sur l’intérêt général. Le procès doit se poursuivre, et sa conclusion pourrait potentiellement révolutionner la perception publique des processus administratifs en Polynésie française, voire ébranler les piliers du système politique local.