»La Railleuse » s’en va,  »l’Arago » arrive

 »La Railleuse » s’en va,  »l’Arago » arrive

Le départ du patrouilleur P400  »La Railleuse » marque une transition notable pour la marine française en Polynésie. Conduit par le lieutenant de vaisseau Alexandre Blonce, le patrouilleur a quitté définitivement la région lundi matin pour être désarmé en métropole. À son départ, il sera remplacé par le patrouilleur de service public  »Arago », actuellement basé à Toulon.

Présidée par l’Amiral Jérôme Régnier, une cérémonie a été organisée pour rendre hommage à  »La Railleuse ». Ce bâtiment a joué un rôle essentiel dans la protection des eaux économiques, des patrouilles de souveraineté, et diverses missions de service public comme le secours en mer. Le départ de  »La Railleuse » s’inscrit dans un plan de renouvellement progressif de la flotte de la Marine nationale, qui prévoit la retraite des cinq derniers patrouilleurs P400 d’ici à 2016, à savoir  »La Capricieuse »,  »La Glorieuse »,  »La Gracieuse »,  »La Moqueuse », et  »La Tapageuse ».

Passation de missions en Polynésie

Les îles polynésiennes ont vu  »La Railleuse » exécuter de nombreuses missions au fil des années. Ce navire de 55 mètres, lancé en 1986, a fonctionné avec une efficacité notoire dans les eaux des cinq archipels. Il a assuré le contrôle des pêches, les actions de souveraineté, et a fourni des prestations de secours vitales.

Le patrouilleur  »Arago », prêt à partir de Toulon, est un ancien bâtiment hydrographique du type Borda. Doté d’une vitesse maximale de 15 nœuds et d’une portée de 5 000 milles à 12 nœuds, il possède une autonomie supérieure par rapport aux patrouilleurs P400, le rendant idéal pour ses nouvelles missions en Polynésie.

Engagements en mer et sauvetages

Le  »Arago », opérationnel depuis 1991, n’est pas étranger aux missions critiques, en particulier dans la mer Méditerranée. Ce navire a été impliqué dans l’action de l’État en mer, notamment la surveillance des côtes, la police des pêches, et la lutte contre l’immigration clandestine dans le cadre de l’agence européenne FRONTEX. Un exemple marquant de ses succès est son intervention en septembre 2008 pour sauver 365 clandestins en détresse.

  • Sécurité maritime
  • Assistance aux zones isolées
  • Lutte contre l’immigration

Son exemplarité confirme  »l’Arago » en tant que successeur approprié à  »La Railleuse », garantissant la continuité de la protection et de la sécurité des eaux polynésiennes. Les familles des équipages, présentes lors du départ, ont exprimé une émotion palpable, assurant que le navire laisse derrière lui un héritage de service dévoué à la communauté.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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