Le conseil d’administration de la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS) a décliné une demande de prêt de 5 milliards Fcfp formulée par le Pays. Ce rejet, voté à 14 voix contre 12, s’avère être un obstacle pour le gouvernement Temaru, qui doit désormais explorer d’autres possibilités pour financer ses projets d’investissement.
Un refus controversé
Ronald Terorotua, le président du conseil d’administration de la CPS, s’est réjoui du résultat, arguant que la raison avait prévalu. En contraste, Hirohiti Tefaarere, un administrateur, a exprimé son amertume face à la décision, estimant qu’elle reflète une incapacité à reconnaître les besoins urgents du Pays.
Des justifications économiques
M. Terorotua a défendu le choix du conseil en affirmant que le territoire ne représentait pas une garantie financière suffisante, d’où la prudence affichée par la CPS quant à l’allocation de ses fonds pour des investissements jugés plus sûrs.
Il a également déclaré qu’en France, jamais la Sécurité Sociale ne prêterait à l’État, établissant ainsi une comparaison avec d’autres systèmes de protection sociale dans le monde. Cette position visait à écarter l’accusation selon laquelle le rejet du prêt révélerait un manque de patriotisme.
Réactions et inquiétudes
Patrick Galenon, syndicaliste, s’est dit préoccupé par le message envoyé au gouvernement, prédisant des difficultés pour l’économie du territoire. Il a souligné l’importance de la relance économique et la création d’emplois pour éviter l’avènement de problèmes majeurs d’ici 2017.
La satisfaction des retraités
Devant le bâtiment de la CPS, de nombreux retraités, venus manifester contre le prêt, ont salué la décision avec joie. Ces citoyens, représentants du Syndicat pour la défense des retraités, ont exprimé leur soulagement face à ce qu’ils considèrent comme une victoire pour la justice et la prévoyance sociale.
Le défi pour le gouvernement
Le défi reste de taille pour le gouvernement Temaru, qui doit encore amoindrir son déficit budgétaire. Face à la probabilité que les fonctionnaires demeurent non rémunérés le mois prochain, des questions se posent quant aux prochaines étapes pour éviter la faillite du territoire.
En déplacement à New York, le président Oscar Temaru prévoit des négociations à Paris. Cependant, l’incertitude persiste quant à l’issue de ces pourparlers financiers. Il est attendu que ce périple diplomatique puisse déboucher sur des solutions viables pour le financement indispensable des projets en cours.