Le Falcon 50 Triton prend son envol à Tahiti

Le Falcon 50 Triton prend son envol à Tahiti

Le tout premier Falcon 50 Triton de la Marine nationale a officiellement rejoint la base aérienne de Faa’a en avril 2025. Ce nouvel appareil, plus moderne et performant, marque une étape décisive pour la sécurité et la souveraineté maritime de la Polynésie française

Un appareil de nouvelle génération pour la Polynésie

Arrivé à Tahiti après un long convoyage depuis la métropole, le Falcon 50 Triton vient remplacer progressivement les vénérables Falcon 200 Gardian, en service depuis plus de 40 ans dans le Pacifique. Doté d’un rayon d’action supérieur de 27 % et d’équipements de dernière génération, le Triton est désormais le fer de lance de la surveillance aérienne dans la région.

« L’arrivée du Falcon 50 Triton est une avancée majeure pour nos missions de surveillance et de secours, sur un territoire aussi vaste que la Polynésie française », souligne un officier de la flottille 25F, basée à Faa’a.

Des missions cruciales pour la communauté

Le Falcon 50 Triton est équipé d’une boule optronique Euroflir 410, permettant des opérations de nuit et à longue distance, un atout précieux pour la surveillance de la Zone économique exclusive (ZEE) polynésienne. L’appareil sera mobilisé pour des missions variées : lutte contre la pêche illégale, recherche et sauvetage en mer, lutte contre les trafics, évacuations sanitaires et soutien logistique aux populations isolées.

La modernisation de la flotte répond à une attente forte des autorités locales et des habitants. « Les évacuations sanitaires réalisées par les avions de la Marine sont vitales pour nos îles éloignées. Ce nouvel avion va renforcer la sécurité de tous les Polynésiens », témoigne un responsable communal des Tuamotu.

Un dispositif en pleine évolution

La transition entre les anciens Falcon 200 Gardian et les nouveaux Falcon 50 Triton s’étalera jusqu’à l’été 2025. À terme, la Polynésie bénéficiera également de l’arrivée des Falcon 2000 Albatros, attendus entre 2029 et 2033, qui viendront compléter la flotte aérienne de surveillance maritime (AVSIMAR). Selon la Loi de programmation militaire, deux Albatros seront basés en Polynésie à l’horizon 2030, en complément des Triton.

Un enjeu stratégique pour la France dans le Pacifique

La surveillance et la protection de l’immense espace maritime polynésien sont au cœur des priorités de la France dans l’Indo-Pacifique. Avec le Falcon 50 Triton, la Marine nationale renforce sa capacité à répondre rapidement aux urgences et à assurer la souveraineté française sur cette zone stratégique.

« Le Falcon 200 Gardian affiche un palmarès légendaire de missions d’utilité publique, particulièrement reconnues par la population locale. Le Triton va poursuivre et amplifier cette mission au service de tous les Polynésiens », rappelle un ancien pilote de la 25F.

Perspectives

L’arrivée du Falcon 50 Triton à Tahiti illustre la volonté de la France de doter la Polynésie française de moyens modernes et adaptés à ses réalités insulaires. Pour les habitants des archipels, c’est la garantie d’une surveillance accrue, d’une sécurité renforcée et d’un lien vital maintenu entre les îles et le reste du territoire.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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