Depuis son interception avec plus de 500 kg de cocaïne à bord, le chalutier « Raymi » est immobilisé au port de Papeete. Propriétaire introuvable, risques sanitaires et procédures administratives : le sort du navire suscite interrogations et mobilisation des autorités locales.
Un navire au cœur d’une affaire de trafic international
Le 23 décembre 2024, les Forces armées en Polynésie française, en coordination avec l’OFAST de Papeete et les autorités australiennes, interceptent le « Raymi » au sud des îles Australes. À bord, plus de 500 kg de cocaïne soigneusement dissimulés et 8 000 euros en espèces sont découverts. Cette opération met en lumière l’ampleur du trafic international transitant par le Pacifique.
Élément saisi | Quantité |
---|---|
Cocaïne | 500 kg |
Espèces | 8 000 € |
Propriétaire absent, navire sous surveillance
Depuis son arrivée à quai, le « Raymi » reste sous la responsabilité de son propriétaire espagnol, toujours injoignable malgré les démarches officielles. En l’absence de réponse, les autorités locales doivent assurer la surveillance et la sécurité du navire. Les marins-pompiers de la Base navale de Papeete effectuent des contrôles réguliers, tandis que les services de biosécurité interviennent pour limiter tout risque sanitaire lié aux déchets et eaux stagnantes à bord.
Le port de Papeete agit pour éviter une crise
Face à l’inaction du propriétaire, le Port autonome de Papeete a pris l’initiative de sécuriser le navire. Après une mise en demeure restée sans effet, une opération en deux temps a permis de retirer les effluents et la glace fondue, mobilisant un prestataire privé et les remorqueurs du port. Ces mesures visent à prévenir tout incident environnemental ou sanitaire dans l’enceinte portuaire.
- Mise en demeure : aucune réponse du propriétaire.
- Intervention : retrait des effluents et sécurisation du navire.
- Surveillance : contrôles réguliers par les marins-pompiers.
Quelle issue pour le « Raymi » ?
Le sort du chalutier reste incertain. Si le propriétaire ne se manifeste pas, le Haut-Commissariat pourrait engager une procédure de déchéance de propriété, ouvrant la voie à une vente aux enchères ou à un éventuel démantèlement. Cette affaire met en lumière les défis auxquels la Polynésie française doit faire face lorsqu’elle gère des navires saisis dans des affaires internationales, entre contraintes administratives et impératifs de sécurité portuaire.
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