Aimeho Va’a Race 2025 : Inclusion, jeunesse et ouverture à Moorea

Moorea, 3 mai 2025</strong> – La 21<sup>e</sup> édition de la Aimeho Va’a Race s’est déroulée les 2 et 3 mai à Moorea. Près de 500 jeunes rameurs, venus de tous les archipels et d’Hawaï, ont participé à cette grande fête scolaire du va’a, placée sous le signe de l’inclusion et du partage. Retour sur un événement qui fait vibrer la jeunesse polynésienne et rayonne au-delà du fenua.

Le va’a scolaire, moteur d’inclusion et de cohésion

Vendredi 2 mai, la journée « sport partagé » a ouvert la course. Vingt-quatre élèves en situation de handicap, issus de quatre structures spécialisées, ont pris place à bord des V12, accompagnés par 24 élèves valides de la section sportive va’a du collège de Paopao. Ensemble, ils ont parcouru en relais des boucles de 2,5 km, pour atteindre la distance symbolique de 42 km, équivalente au tour de l’île de Moorea.

« C’est un gros focus sur l’inclusion, qui met l’accent sur l’entraide, le ramer ensemble, et qui pousse les élèves à s’impliquer sur le handicap », souligne François Dherbecourt, directeur de l’USSP. Cette démarche, saluée par les familles et les éducateurs, permet à tous les jeunes de vivre l’expérience du va’a et de renforcer les liens entre établissements, îles et générations.

Une course qui grandit et s’ouvre à l’international

Samedi 3 mai, place à la compétition : 500 élèves répartis en 33 équipages mixtes (7 filles et 7 garçons par équipe) se sont élancés pour parcourir les 42 km du tour de Moorea, en neuf étapes. Les catégories Piri-teina (moins de 16 ans) et Taurea (lycéens et post-bac) étaient représentées, avec une organisation par âge pour plus d’équité.

Nouveauté marquante cette année : la présence de deux équipages venus d’Oahu, Hawaï, qui ont enrichi la course et favorisé les échanges culturels. Sous le regard de la présidente de la Fédération internationale de va’a, la Néo-Zélandaise Sarah Collins, la dimension internationale de l’événement a été saluée par tous les participants.
Source : Tahiti Infos

Un événement fédérateur pour la jeunesse polynésienne

Créée il y a 25 ans, la Aimeho Va’a Race s’est imposée comme la plus grande course sportive scolaire du Pacifique. Elle illustre l’importance du va’a dans le sport scolaire polynésien : sur 8 360 licenciés, 977 pratiquent le va’a, avec une parité quasi parfaite entre filles et garçons. Cette dynamique favorise la mixité et l’égalité dans la pratique sportive, valeurs chères à l’USSP.

Les équipages, composés de deux formations de six rameurs et deux remplaçants, ont dû gérer les relais et les changements à chaque étape. Un « joker médical » a été introduit cette année, permettant de remplacer un rameur blessé à la fin d’une étape sur avis médical officiel.

Le parcours de la Aimeho Va’a Race 2025 s’est décliné en neuf étapes :

  • Pao Pao – Pihaena : 5,3 km
  • Pihaena – Papetoai : 4,4 km
  • Papetoai – Tiahura : 4,2 km
  • Tiahura – Nuuroa : 4,7 km
  • Nuuroa – Haapiti : 4,8 km
  • Haapiti – Atiha : 4,5 km
  • Atiha – Haumi : 4 km
  • Haumi – Vaiare : 4 km
  • Vaiare – Temae : 3,5 km

Les équipes, venues de Tahiti, Moorea, Rurutu, Mangareva, Makemo, Taha’a, Raiatea, Bora Bora, Huahine et Hawaï, ont rivalisé d’énergie et d’esprit d’équipe, malgré des conditions parfois musclées sur le lagon.

Des valeurs partagées et une jeunesse engagée

Au-delà de la performance sportive, la Aimeho Va’a Race 2025 a mis en lumière l’importance de l’inclusion, du partage et du dépassement de soi. L’ouverture à l’international et la présence d’équipes étrangères témoignent de l’attractivité croissante de l’événement et de la volonté de la Polynésie de rayonner dans la région Pacifique.

« La Aimeho Va’a Race, c’est avant tout une aventure humaine et collective, un moment fort pour la jeunesse, où l’on rame ensemble, au-delà des différences. »

L’USSP envisage déjà d’amplifier la dynamique inclusive lors des prochaines éditions, avec la perspective d’une deuxième journée « para va’a ».

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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