La houle de Teahupo’o est de retour, la saison 2025 s’annonce déjà historique

La houle de Teahupo’o est de retour, la saison 2025 s’annonce déjà historique

c, 9 mai 2025. La première grande houle de l’année a réveillé la passe mythique de Hava’e, à Teahupo’o, sur la presqu’île de Tahiti. Surfeurs locaux, champions internationaux et habitants du fenua se sont retrouvés dès l’aube pour célébrer le retour des vagues géantes, annonçant une saison 2025 qui s’annonce d’ores et déjà exceptionnelle pour la Polynésie française.

L’essentiel : un retour attendu et spectaculaire

  • Des vagues de 3 à 6 mètres ont déferlé sur le reef, offrant un spectacle impressionnant aux passionnés et curieux rassemblés sur l’eau et sur la terre.
  • Une affluence record de surfeurs et de prestataires nautiques, venus du fenua et de l’étranger, a animé la passe de Hava’e, symbole de la vitalité du surf polynésien.
  • Des tensions sur l’eau ont été signalées, notamment entre prestataires nautiques, illustrant la nécessité d’un meilleur encadrement hors compétition.

Teahupo’o, une vague sacrée au cœur de la culture polynésienne

Teahupo’o, littéralement « mur du crâne » en reo tahiti, dépasse le simple spot de surf. C’est un lieu chargé d’histoire et de mana, où chaque houle réunit la communauté autour de valeurs de partage, de respect de la nature et de transmission. Le surf à Tahiti s’inscrit dans une tradition vivante, portée par les familles du fenua et célébrée lors des grandes compétitions internationales.

« Ici, la vague n’est pas qu’un terrain de jeu : c’est un héritage à préserver. Quand la houle revient, c’est tout le village qui vibre, mais il faut apprendre à partager ce trésor, pour que chacun puisse en profiter en sécurité », témoigne Matahi Drollet, surfeur de Teahupo’o.

Enjeux de sécurité et de cohabitation

Si la ferveur est palpable, la forte affluence met en lumière des défis persistants :

  • Absence de réglementation claire hors période de compétition, source de tensions entre surfeurs, prestataires et caméramans.
  • Risques accrus pour les pratiquants, sur un spot reconnu comme l’un des plus dangereux au monde, avec un reef tranchant et des courants puissants.
  • Appel des acteurs locaux à une meilleure organisation pour garantir la sécurité et préserver l’esprit du lieu.

« La vague appartient à tout le monde, mais il faut respecter les règles et la sécurité de chacun », rappelle un prestataire nautique de la presqu’île.

Une saison 2025 sous le signe de l’exceptionnel

Ce retour de la houle marque le coup d’envoi d’une saison attendue, avec en point d’orgue l’étape tahitienne du circuit mondial de surf (WSL) prévue en août. Teahupo’o, déjà sous les projecteurs lors des Jeux olympiques, confirme son statut de temple du surf de grosses vagues et d’ambassadrice du fenua à l’international.

  • Retombées économiques et touristiques attendues pour la presqu’île et les archipels voisins.
  • Valorisation de la jeunesse polynésienne, avec la montée en puissance de nouveaux talents locaux.
  • Débats sur la préservation du site et la transmission des savoirs face à l’afflux de visiteurs.

Perspectives et ouverture

Alors que la saison ne fait que commencer, la communauté de Teahupo’o s’interroge sur l’équilibre à trouver entre ouverture au monde et préservation de son identité. Les voix du fenua appellent à conjuguer passion du surf, respect de l’environnement et solidarité locale, pour que la vague sacrée continue d’inspirer les générations futures.

 

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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