L’impact économique, social et touristique de la filière rhum

L’impact économique, social et touristique de la filière rhum

Sixième volet de notre série : au-delà de la production, le rhum polynésien génère des retombées économiques, sociales et touristiques majeures pour le fenua. Décryptage des enjeux et des perspectives pour la société polynésienne.

À l’occasion du RhumFest Paris, rendez-vous incontournable des amateurs et professionnels du spiritueux, Tahiti Presse vous propose une série d’articles inédits pour plonger au cœur de la filière du rhum polynésien.

Un secteur créateur d’emplois et de valeur ajoutée

La filière rhum agricole polynésienne, en pleine structuration, contribue à la création d’emplois directs et indirects : agriculteurs, coupeurs de canne, ouvriers de distillerie, embouteilleurs, logisticiens, commerciaux et personnels d’accueil. Selon les estimations des syndicats, plusieurs centaines d’emplois sont aujourd’hui liés à la production et à la distribution du rhum local.

La montée en gamme du rhum du fenua favorise l’augmentation de la valeur ajoutée locale. Les exportations, bien que modestes, progressent, et les producteurs investissent dans l’innovation, la qualité et la promotion à l’international. Cette dynamique soutient également les filières connexes : agriculture, emballage, transport et services.

Un levier pour le développement rural et l’insertion

La relance de la culture de la canne à sucre offre de nouvelles perspectives pour les zones rurales, parfois confrontées à la précarité économique. Les projets de plantation, souvent portés par des familles ou des collectifs, permettent de diversifier les revenus agricoles et de valoriser des terres parfois en friche.

Plusieurs distilleries s’engagent dans des actions de formation, d’insertion professionnelle et de transmission des savoir-faire. La filière attire une nouvelle génération d’agriculteurs et de techniciens, motivés par la reconnaissance croissante du rhum polynésien et les opportunités offertes par le marché local et international.

Un atout pour le tourisme et l’image du fenua

Le développement des distilleries et la valorisation du patrimoine sucrier contribuent à l’essor du tourisme expérientiel en Polynésie. Plusieurs sites proposent des visites guidées, des ateliers de dégustation et des circuits thématiques, attirant aussi bien les visiteurs internationaux que les résidents.

Le rhum polynésien devient ainsi un ambassadeur du fenua, mettant en avant la richesse des terroirs, le savoir-faire local et l’engagement pour la qualité. Cette image positive bénéficie à l’ensemble du secteur touristique, en quête de nouvelles expériences authentiques à proposer.

Des enjeux sociaux et culturels

La filière rhum participe à la valorisation du patrimoine végétal et culturel polynésien. Elle encourage la transmission des traditions, le maintien des variétés anciennes de canne à sucre et le partage des savoir-faire entre générations. Les initiatives collectives, à travers les syndicats et les associations, renforcent la cohésion sociale et l’identité du territoire.

Enfin, la montée en gamme du rhum du fenua s’accompagne d’une réflexion sur la consommation responsable et la préservation de l’environnement, deux thèmes de plus en plus présents dans les démarches des producteurs.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x