À compter de ce mois de juin, les ressortissants russes et biélorusses devront désormais obtenir un visa avant de pouvoir séjourner en Polynésie française. Cette nouvelle mesure, officialisée par un arrêté publié au Journal officiel, met fin à l’exemption qui leur permettait jusqu’ici de visiter le fenua sans formalités particulières. Quelles conséquences pour le secteur du tourisme, les professionnels locaux et les voyageurs concernés ? Tahiti Presse fait le point sur ce changement important.
Fin de l’exemption : une nouvelle règle pour les Russes et Biélorusses
Jusqu’à récemment, les citoyens russes et biélorusses pouvaient séjourner jusqu’à trois mois en Polynésie française, sans visa, par période de six mois. Désormais, ils sont soumis à la même procédure que de nombreux autres ressortissants étrangers : une demande de visa doit être déposée avant tout déplacement vers le territoire.
« Cette mesure vise à harmoniser les conditions d’entrée sur l’ensemble des territoires ultramarins français et à renforcer le contrôle migratoire dans un contexte international sensible », précise une source administrative locale.
Pourquoi ce changement ?
La décision s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques accrues entre l’Union européenne, la France et la Russie, mais aussi la Biélorussie. Elle fait suite à plusieurs ajustements de la politique migratoire française, avec une volonté d’uniformiser les règles sur l’ensemble des collectivités d’outre-mer, dont la Polynésie française.
- Publication de l’arrêté au Journal officiel le 9 mai 2025
- Application immédiate à tous les voyageurs russes et biélorusses, quelle que soit la durée du séjour
- Extension de la mesure à d’autres territoires ultramarins français
Quelles conséquences pour la Polynésie ?
La Polynésie française accueille chaque année des touristes venus du monde entier, y compris de Russie et de Biélorussie, même si ces flux restent modestes comparés à d’autres marchés. Pour les professionnels du secteur, cette nouvelle obligation pourrait compliquer la venue de certains visiteurs et allonger les délais d’organisation des séjours.
Avant juin 2025 | Après juin 2025 |
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Séjour sans visa jusqu’à 3 mois | Visa obligatoire avant le départ |
Formalités simplifiées à l’arrivée | Dossier à constituer auprès du consulat |
Accès direct au territoire | Contrôle renforcé à l’entrée |
« On devra mieux anticiper les réservations et accompagner nos clients russes dans leurs démarches administratives », témoigne un agent de voyage de Papeete.
Les démarches à prévoir pour les voyageurs
Tout ressortissant russe ou biélorusse souhaitant se rendre en Polynésie française doit désormais :
- Déposer une demande de visa auprès du consulat de France le plus proche
- Fournir les justificatifs requis (motif du séjour, hébergement, ressources, assurance, etc.)
- Attendre l’obtention du visa avant toute réservation définitive
Les autorités locales recommandent d’anticiper ces démarches plusieurs semaines à l’avance afin d’éviter tout refus d’embarquement ou retard de séjour.
Réactions et perspectives locales
Si la mesure ne bouleverse pas massivement le secteur touristique polynésien, elle suscite des interrogations chez certains professionnels et résidents concernés. Les agences de voyage, hôtels et pensions de famille se disent prêtes à accompagner leurs clients dans ces nouvelles formalités, tout en espérant que l’impact sur la fréquentation restera limité.
« Ce type de décision rappelle que la Polynésie reste soumise à la réglementation nationale, même pour les questions migratoires. Il est important d’informer nos partenaires à l’international pour éviter les mauvaises surprises à l’arrivée », souligne un responsable d’établissement hôtelier à Moorea.
À retenir
- Depuis juin 2025, les Russes et Biélorusses doivent obtenir un visa pour entrer en Polynésie française.
- La mesure s’applique à tous les motifs de séjour, y compris le tourisme.
- Les professionnels du secteur touristique sont invités à anticiper et accompagner les voyageurs dans leurs démarches.
- Les autorités locales rappellent l’importance de se renseigner sur les formalités avant tout déplacement vers le fenua.