Lettre des employeurs : nommer un ministre du Tourisme  »à plein temps » et  »dépolitiser » ATN

Lettre des employeurs : nommer un ministre du Tourisme  »à plein temps » et  »dépolitiser » ATN

Dans une période où l’industrie du tourisme en Polynésie est sous pression, le président du MEDEF Polynésie, Luc Tapeta-Servonnat, appelle à des réformes significatives pour assurer la survie et la croissance de ce secteur vital. Voici les propositions et analyses de cette lettre qui sonne l’alarme et esquisse des solutions audacieuses.

Un secteur crucial pour l’économie

Le tourisme représente 14% du PIB marchand de la Polynésie française. Ce chiffre montre à quel point ce secteur est vital pour le développement de l’économie locale. Toutefois, le président du MEDEF Polynésie, Luc Tapeta-Servonnat, souligne l’urgence de prendre des décisions pour éviter l’écroulement de cette industrie stratégique.

 »Le tourisme reste bien un axe du développement de la Polynésie française. » C’est ainsi que commence l’analyse de Tapeta-Servonnat. Pour lui, il est crucial que toutes les parties, des gouvernements aux entreprises privées, prennent conscience de l’importance de réinventer le tourisme polynésien.

Nommer un ministre et revoir la gestion d’Air Tahiti Nui

Tapeta-Servonnat préconise avant tout de désigner un ministre du Tourisme à plein temps. Cette personne aurait pour tâche de concentrer ses efforts exclusivement sur la réhabilitation et le développement du secteur touristique. Ce poste est aujourd’hui annexé par le président Temaru, qui détient déjà de multiples responsabilités.

De plus, pour Air Tahiti Nui, il propose une privatisation permettant à des opérateurs ou investisseurs internationaux d’apporter de nouvelles perspectives à la compagnie aérienne nationale.  »Une privatisation serait un acte courageux et responsable. » Signale Tapeta-Servonnat, bien conscient des résistances que cela pourrait engendrer.

Une assemblée générale pour statuer sur le futur

Air Tahiti Nui prévoit une assemblée générale pour discuter d’une réduction de capital, de 12 milliards de FCFP à 1,5 milliard. Cette diminution est rendue nécessaire par une situation financière difficile, bien que le potentiel touristique du territoire reste immense.

Il est impératif que tous les acteurs, des collectivités territoriales aux hôteliers, en passant par les services de l’État, prennent conscience de.. l’existence d’une filière touristique à part entière.

Les acteurs économiques en alerte

Plusieurs professionnels s’expriment via cette lettre pour faire réagir immédiatement : il est vital de privilégier une trajectoire de développement durable pour maintenir les performances économiques du pays. Cela inclut des efforts coordonnés pour créer une synergie entre tous les intervenants, des tour-opérateurs aux services de l’État.

Alors que des nuages sombres menacent la Polynésie, agir maintenant peut encore sauver des emplois, des entreprises et une part significative de l’économie locale. Tapeta-Servonnat exhorte à une réévaluation rapide et décisive des stratégies en place.

La lettre des employeurs, examinée ici, est à la fois un cri d’alarme et un appel à l’action. Alors que les défis sont nombreux, avec une volonté politique forte et des décisions courageuses, le secteur du tourisme en Polynésie a toutes les chances de renouveler son dynamisme. 🤝

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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