À partir du 28 février, une nouvelle initiative visant à réduire les dépenses publiques sera mise en place à Tahiti. Le ministre de l’Aménagement, Tearii Alpha, après consultation avec la gendarmerie nationale, a proposé un projet de réduction des heures d’éclairage public sur certaines routes. Cette mesure, approuvée lors du conseil des ministres le 8 février, débutera par une phase de test de deux mois.
Une expérimentation nocturne
Du dimanche soir au vendredi matin, entre 23h et 4h du matin, les routes RDO et la Route des Plaines verront leur éclairage public coupé. Les habitants de la côte Ouest devront faire preuve de vigilance durant cette période test. L’objectif est de toucher un nombre limité d’usagers, estimé à seulement 2%, afin de minimiser les impacts négatifs potentiels.
Des économies significatives espérées
Les économies générées par cette initiative devraient atteindre environ 1 million Fcfp par mois. Actuellement, l’éclairage de ces routes coûte près de 34 millions Fcfp par an, avec pas moins de 50 000 véhicules les empruntant quotidiennement. La réussite de cette phase pilote pourrait entraîner la prolongation de la mesure si les résultats sont jugés satisfaisants.
Une sécurité routière prioritaire
Dans le cadre de cette initiative, le ministère insiste sur la nécessité pour les automobilistes de respecter les règles de circulation, notamment les limitations de vitesse, pour garantir la sécurité de tous sur ces axes en période de faible éclairage. C’est une opportunité de renforcer la sécurité par la discipline et la prudence.
Réactions et perspectives
Cette décision suscite diverses réactions au sein de la population. Des citoyens proposent d’autres alternatives, comme le remplacement des lampes au sodium par des ampoules LED pour réduire davantage la consommation d’énergie, ou encore l’idée d’éteindre un lampadaire sur deux sauf aux passages piétons et ronds-points pour maintenir un niveau de sécurité.
L’article a aussi attiré des commentaires sur la gestion des fonds publics et les mesures d’économies possibles ailleurs, notamment dans les salaires et le parc automobile du gouvernement. Il est évident que ce projet, bien que modeste, ouvre la voie aux questions sur la gestion des finances publiques et des ressources énergétiques à l’avenir.
Cette expérimentation ne se contente pas de chercher des économies mais incite à réfléchir sur l’utilisation des infrastructures publiques et sur l’importance de la sécurité routière. Si elle réussit, elle pourrait servir de modèle à d’autres régions cherchant à réduire leurs dépenses tout en assurant un service public de qualité. 😊