L’avenir du King Tamatoa en suspens jusqu’au 20 juillet

L’avenir du King Tamatoa en suspens jusqu’au 20 juillet

L’avenir incertain du King Tamatoa : entre défis économiques et espoir d’une reprise 

Après seulement quelques mois de voyages reliant Tahiti aux îles Raromatai, le navire King Tamatoa fait l’objet de vives discussions et de multiples enjeux. Propriétaire du plus grand acteur de la traversée maritime, la société Raromatai Ferry se trouve actuellement en redressement judiciaire après avoir lancé un ultimatum déterminant au gouvernement polynésien. En effet, Bill Ravel, dirigeant de la société, avait annoncé la fermeture du service si la défiscalisation attendue n’était pas approuvée avant le 30 juin.

Jusqu’à ce jour, le King Tamatoa reste immobile à quai à Papeete. Cette situation met en lumière un bras de fer politique déjà entamé et qui pourrait avoir de graves conséquences pour l’économie locale. La société a également entrepris une procédure légale contre le gouvernement local pour excès de pouvoir, tout en envisageant de porter plainte au niveau national pour demander réparation des préjudices engagés.

Le rôle de la SNCM dans l’exploitation du navire 

Bien que le contrat de location de la SNCM, actionnaire à 10% de Raromatai Ferry et propriétaire du King Tamatoa, ait pris fin à la mi-juin, une lueur d’espoir se profile. Gaston Tetuanui, porte-voix de la SNCM, met en avant l’importance d’une volonté politique forte. Selon lui, si le gouvernement dirigé par M. Tong Sang manifeste un désir explicite de voir le King Tamatoa continuer son activité, la SNCM pourrait envisager de le réactiver.

Toutefois, les critiques fusent quant aux conditions actuelles d’amarrage du navire dans les îles sous le Vent, sans infrastructures adéquates pour soutenir une telle activité commerciale. À titre d’exemple, à Bora Bora, le navire est attaché à un simple arbre, symbolisant les infrastructures limitées et le manque d’appuis locaux pour soutenir l’initiative.

Implication économique et perspectives d’observation 

Avec cette situation délicate, l’avenir du King Tamatoa dépendra fortement des conclusions de l’administrateur judiciaire. La société saura aux alentours du 20 juillet si son aventure maritime pourra se poursuivre ou si une éventuelle liquidation sera sa seule issue.

Dans un contexte où l’État et les entrepreneurs peinent à développer des infrastructures maritimes, la question se pose sur la nécessité d’un soutien politique pour normaliser les échanges et favoriser le développement économique par une continuité territoriale.

Défis d’une continuité territoriale en Polynésie 

Le King Tamatoa doit encore faire ses preuves quant à sa rentabilité et sa viabilité dans le cadre du marché polynésien. La population locale reste partagée entre le besoin de transports modernes et accessibles et la crainte d’engager des ressources essentielles dans un projet incertain.

L’avenir du King Tamatoa symbolise tant les espoirs de connexion entre les îles de Polynésie que les luttes économiques et politiques au cœur de cette région insulaire. Alors que l’attente du verdict judiciaire se prolonge, la question cruciale demeure si une réelle entente entre l’État, les entreprises et les parties prenantes peut assurer la reprise du navire emblématique du Pacifique .

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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