La Polynésie française, connue pour ses plages paradisiaques et son hospitalité légendaire, traverse une période difficile sur le plan touristique. En juin 2009, l’archipel a accueilli 13 824 visiteurs, marquant une baisse de 16,5 % par rapport au même mois de l’année précédente. Cette tendance baissière, mise en lumière par l’Institut de la Statistique en Polynésie française (ISPF), souligne une diminution de 25 % du nombre total de touristes depuis le début de l’année.
Une année 2009 marquée par le déclin
Durant les six premiers mois de 2009, la Polynésie française a reçu 71 076 visiteurs, soit une baisse notable de 23 630 touristes par rapport à l’année précédente. Cette chute a engendré une consommation de seulement 971 057 nuitées, avec 70,3 % de ces nuitées dans des hébergements payants.
Les causes d’un recul touristique
Ce recul s’explique principalement par une réduction des séjours dans les hôtels et les pensions, qui ont enregistré une diminution de 20,2 %, soit 2 380 visiteurs de moins. Le tourisme de destination a également diminué de 16,5 %, soit une perte de 2 232 personnes, se poursuivant sur la lancée d’une baisse annuelle de 25,1 %.
En parallèle, le tourisme de circuit a chuté de 24,3 %, avec 4 583 touristes de moins enregistrés dans la première moitié de l’année. Cette diminution est partiellement compensée par un léger regain du marché local (+6,6 % en nuitées).
- Hôtellerie impactée : Occupation à 47,4 % (-10 points)
- Croisière en chute : -46,2 % de croisiéristes par rapport à 2008
Répartition des parts de marché
La composition du tourisme international reste largement dominée par l’Amérique du Nord, représentant 30,6 % des parts (-0,6 %), suivie de l’Europe hors France à 22,9 % (-0,2 %) et de la France elle-même à 21,1 % (+0,3 %). L’Asie et le Pacifique complètent ce tableau à 11,3 % et 10,6 % respectivement.
Perspectives et enjeux
Les défis auxquels la Polynésie française fait face sont multiples. Le prix élevé des billets d’avion et des séjours freine certains voyageurs, amplifié par la concurrence de destinations moins coûteuses et plus accessibles. L’appel à des mesures incitatives, comme des tarifs aériens préférentiels pour les ressortissants français, est évoqué comme une solution potentielle.
Enfin, la fermeture de certaines croisières régulières en fin d’année 2009, comme celle du Star Flyer, posera d’autres défis à surmonter pour l’industrie locale. La question reste de savoir comment adapter l’offre touristique pour regagner les parts de marché perdues et redynamiser ce secteur vital pour l’économie polynésienne.
Malgré cette situation critique, des initiatives locales émergent pour relancer le tourisme, en espérant que la « Perle du Pacifique » retrouve son éclat dans les années à venir.