La problématique du réchauffement climatique est devenue une préoccupation mondiale majeure, surtout pour les îles et régions côtières. Lors du sommet mondial sur le climat à Copenhague, une délégation polynésienne conduite par Jacky Bryant se prépare à représenter et à défendre les intérêts des îles face aux défis climatiques. Tout comme de nombreuses îles du Pacifique, les terres polynésiennes, constituées majoritairement d’atolls, sont particulièrement vulnérables au réchauffement climatique.
La présence polynésienne à Copenhague
Malgré l’absence de personnalités officielles polynésiennes lors du sommet de l’ONU, le parti Heiura les Verts polynésiens, par son propre investissement financier, s’engage à envoyer une délégation de quatre personnes. Leur mission principale, au-delà de l’écoute des débats internationaux, est de « faire entendre la voix des îles » et de mettre en avant les enjeux climatiques spécifiques auxquels ces régions insulaires doivent faire face.
Un appel à un développement durable
Pour Jacky Bryant et son parti, ne pas initier un changement significatif vers un développement durable est perçu comme une décision à lourdes conséquences. Parmi les problématiques soulevées, la montée des eaux prend une place centrale, menaçant de déplacer, dans les décennies à venir, les populations des atolls vers des îles plus élevées. Une telle migration forcée exige une préparation et une anticipation bien étudiées pour éviter des crises humanitaires futures.
La Polynésie, une région en danger
La délégation polynésienne partira vendredi pour rejoindre les représentants mondiaux, emportant avec elle divers documents dont un DVD illustrant la situation critique de la Polynésie française. Aujourd’hui, environ 320 000 personnes peuplent cette région, mais avec un risque estimé de montée des océans d’un mètre, l’avenir semble incertain.
Les infrastructures menacées
L’aéroport de Tahiti/Faa’a, porte d’entrée internationale essentielle, pourrait être submergé, compromettant non seulement l’accès pour les touristes mais également l’acheminement de ressources vitales. Les experts estiment également que des parties cruciales de Papeete, capitale de la Polynésie, pourraient se retrouver sous les eaux, isolant davantage les îles du monde.
Focus sur les problèmes nucléaires et halieutiques
Parallèlement aux discussions climatiques, Heiura les Verts polynésiens profiteront de la plateforme internationale pour aborder les conséquences environnementales des essais nucléaires passés, un sujet toujours sensible dans la région. De plus, la gestion durable des stocks de thon dans le Pacifique sera un autre point clé de leur intervention, soulignant l’importance de conserver les ressources marines face à la hausse de la demande.
Un enjeu crucial
Cet événement mondial à Copenhague représente une opportunité précieuse pour les îles polynésiennes de plaider leur cause et d’encourager des actions concrètes à l’échelle internationale, essentielles pour garantir leur survie et leur développement futur.