Oscar Temaru déclare son soutien à l’indépendance lors de l’ouverture officielle des États généraux. Le président souhaite que la Polynésie française prenne un nouveau cap, celui de l’indépendance. Il en appelle à ce que la France, anciennement « puissance colonisatrice », devienne une « puissance accompagnatrice ». Selon lui, seule une pleine souveraineté et indépendance permettra à la région d’atteindre un véritable progrès. « L’évolution naturelle d’un peuple, c’est de pouvoir assumer son propre avenir et ses responsabilités », a-t-il souligné. Cependant, Oscar Temaru précise que cette quête d’indépendance ne signifie pas une rupture ou un repli sur soi.
Ouverture du débat et diversités d’opinion
Le Haut-Commissaire Adolphe Colrat a répondu en précisant que toutes les opinions doivent être entendues et que même la question d’indépendance, si elle devait être abordée, relèverait du suffrage universel pour être décidée. « Il faut faire confiance à l’expression de nos concitoyens et respecter notre loi démocratique », a-t-il déclaré. Cette ouverture permet d’encadrer un espace où diverses sensibilités peuvent s’exprimer sans crainte.
Participation aux débats
Au sein du programme des États généraux, certains ateliers attirent plus que d’autres. Tandis que de nombreux citoyens s’inscrivent aux discussions, les questions concernant l’après essais nucléaires semblent susciter moins d’intérêt. Pour remédier à cet état, des « cahiers des doléances » seront mis en place, et des réunions publiques organisées pour encourager la participation des communes périphériques.
Participation du Tahoeraa huiraatira
Le Tahoeraa huiraatira, grande formation politique de Polynésie française, était absent lors de l’ouverture, expliquant que cet événement, bien qu’officiellement présenté comme le début des États généraux, n’était en réalité qu’une simple rencontre du comité d’organisation. Cependant, le parti a exprimé son intention de participer aux futurs ateliers, comme confirmé par son président Gaston Flosse.
L’engagement d’Oscar Temaru pour l’indépendance suscite des débats et des réactions variées, illustrant les divergences d’opinion sur ce sujet complexe. La future démarche pour une autonomie polynésienne semble ouvrir la voie à une discussion approfondie sur la souveraineté, la démocratie et le développement économique.