Du lagon à la Croisette : voyage cinématographique de Pacifiction aux légendes de Tahiti et ses îles

Du lagon à la Croisette : voyage cinématographique de Pacifiction aux légendes de Tahiti et ses îles

À la veille de la remise de la Palme d’or du Festival de Cannes, Tahiti Presse vous propose un voyage inédit : des vagues de Pacifiction aux récits légendaires de Marlon Brando, retour sur les films qui ont choisi Tahiti et ses îles comme décor ou inspiration. Entre chefs-d’œuvre du 7e art, épopées hollywoodiennes et fresques historiques, découvrez comment la Polynésie brille sur les écrans du monde entier.

Du lagon à la Croisette : voyage cinématographique de Pacifiction aux légendes de Tahiti et ses îles

Alors que le Festival de Cannes s’apprête à célébrer le meilleur du cinéma international, Tahiti Presse revient sur l’histoire fascinante des films tournés ou inspirés par la Polynésie française. De la fresque politique Pacifiction, saluée sur la Croisette, aux aventures mythiques de Les Révoltés du Bounty avec Marlon Brando, en passant par les récits historiques de La Dernière Reine de Tahiti, le fenua n’a cessé d’inspirer réalisateurs et acteurs du monde entier. À travers ce dossier, plongez dans les coulisses des tournages, découvrez les anecdotes de plateau et mesurez l’impact de ces œuvres sur l’image, la culture et l’économie de nos îles.

Pacifiction : la Polynésie au cœur du cinéma d’auteur contemporain

Présenté en compétition officielle à Cannes, Pacifiction – Tourment sur les îles du réalisateur Albert Serra a marqué un tournant pour la visibilité du fenua sur la scène internationale. Tourné intégralement à Tahiti, le film met en scène Benoît Magimel dans le rôle du Haut-Commissaire De Roller, confronté à la rumeur d’une reprise des essais nucléaires.

Ce thriller politique, salué par la critique pour sa profondeur et sa beauté visuelle, met en avant la complexité de la société polynésienne contemporaine, loin des clichés exotiques. La participation d’acteurs locaux comme Pahoa Mahagafanau et Matahi Pambrun, invités à monter les marches du festival, symbolise la reconnaissance croissante des talents du fenua.

« C’est d’abord la preuve claire et nette que nos compétences locales, que ce soient les comédiens et les techniciens, sont vraiment d’un niveau très élevé. (…) Les retombées, c’est inouï. Plus il va se vendre, plus il va être diffusé et mieux c’est pour nous. »
— Laurent Jacquemin, producteur exécutif à Tahiti

Des classiques hollywoodiens à la légende du fenua

  • Les Révoltés du Bounty (1962) : Ce film culte, tourné entre Tahiti, Moorea et Bora Bora, a scellé le destin de Marlon Brando avec la Polynésie. Fasciné par la beauté de l’atoll de Tetiaroa, l’acteur l’acquiert après le tournage et s’y installe, marquant l’histoire locale et internationale. Pour en savoir plus sur l’attachement de Brando à ce lieu unique, découvrez notre dossier dédié à Tetiaroa.
  • Tabou (1931) : Premier film international tourné en Polynésie, il pose les bases du mythe du paradis polynésien à l’écran.
  • Gauguin – Voyage de Tahiti (2017) : Ce biopic retrace le séjour du peintre Paul Gauguin sur l’île, mettant en valeur les paysages et la culture du fenua.

Polynésie, terre de fiction contemporaine

  • Meurtre à Tahiti (2019) : Thriller policier où la lieutenant Mareva Umaga enquête sur un meurtre rituel à Teahupoo. Le film met en avant la diversité des genres et la richesse des décors polynésiens.
  • Point Break (2015) et Couple’s Retreat (2009) : Blockbusters internationaux qui ont choisi Tahiti et ses îles pour leurs scènes d’action ou de romance, contribuant à la renommée mondiale des paysages polynésiens.
  • Batman vs Superman : Même les super-héros ont succombé au charme de la Polynésie, le film ayant utilisé les décors locaux pour certaines scènes.

Récits historiques et mémoire polynésienne

  • La Dernière Reine de Tahiti (2022, Adeline Darraux) : Ce téléfilm retrace la vie d’Aimata Pōmare IV, dernière souveraine du royaume de Tahiti, incarnée par Tuheï Adams. Il met en lumière la lutte d’une femme face aux pressions coloniales et à la défense des traditions du fenua.
  • L’Ordre et la morale (2011) : Bien que centré sur la Nouvelle-Calédonie, ce film a été partiellement tourné en Polynésie et évoque les réalités insulaires du Pacifique.

Courts-métrages et documentaires : la voix des îles

La Polynésie inspire aussi de nombreux courts-métrages et documentaires, régulièrement présentés dans des festivals comme le FIFO ou au Short Film Corner de Cannes. Ces œuvres valorisent la culture, la langue et les enjeux contemporains du fenua, tout en offrant une vitrine aux jeunes talents locaux.

Impact et perspectives : ce que le cinéma change pour le fenua

  • Les tournages génèrent des emplois et des revenus pour les habitants et les entreprises locales.
  • Les films contribuent à faire connaître la culture, l’histoire et la diversité des archipels polynésiens.
  • La présence de productions locales à Cannes, comme Pacifiction, ouvre de nouvelles perspectives pour la création audiovisuelle du fenua.

« Pour nous, Marlon n’était pas une star, mais un homme qui respectait notre terre et nos traditions. »
— Léopold Aries, pêcheur polynésien

De la Croisette aux lagons, le cinéma continue de façonner et de révéler la richesse du fenua. À travers ces films, Tahiti et ses îles s’invitent dans l’imaginaire mondial, portées par des histoires universelles et des voix locales. Alors que Cannes célèbre le 7e art, la Polynésie confirme sa place de choix sur la carte du cinéma international, entre héritage, modernité et ouverture sur le monde.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x