Un concert de clarinette pour les moai de Tongariki : la musique classique rencontre l’esprit de Rapa Nui

Un concert de clarinette pour les moai de Tongariki : la musique classique rencontre l’esprit de Rapa Nui

Île de Pâques, Ahu Tongariki. Sur l’esplanade monumentale où veillent les 15 moai, un événement insolite a récemment réuni habitants et visiteurs : un concert de clarinette en plein air, face à l’océan Pacifique, au cœur du plus grand site cérémoniel de Rapa Nui. Ce moment rare a permis de tisser un pont entre la tradition millénaire de l’île et la modernité de la musique classique, dans un décor chargé de mana et d’histoire.

Un site sacré, symbole de la culture rapanui

Ahu Tongariki est le plus vaste autel cérémoniel de l’île de Pâques, célèbre pour ses 15 statues monumentales tournées vers l’intérieur des terres. Ce lieu, restauré dans les années 1990, est un symbole de l’identité rapanui et attire chaque année voyageurs, chercheurs et artistes venus du monde entier pour contempler la puissance des ancêtres sculptés dans la pierre[5].

  • Plateforme de près de 100 mètres de long, cœur des cérémonies et rassemblements
  • Statues moai, témoins de l’histoire et des croyances de Rapa Nui
  • Paysage naturel exceptionnel, entre océan et volcan Rano Raraku

La clarinette résonne au pied des géants de pierre

À l’occasion d’une rencontre culturelle organisée par le Centre Culturel Tongariki – espace dédié à la diffusion de l’art et de la culture rapanui – un musicien a choisi d’offrir un récital de clarinette devant les moai. L’initiative, saluée par la communauté locale, s’inscrit dans une volonté de dialogue entre les arts et de valorisation du patrimoine mondial[4][7].

  • Programme mêlant œuvres classiques et improvisations inspirées de la nature environnante
  • Public composé d’habitants, d’artisans, de jeunes et de visiteurs internationaux
  • Ambiance recueillie, respectueuse de la dimension sacrée du site

« Jouer ici, c’est rendre hommage à la force du lieu et à l’esprit des ancêtres. La musique devient un lien entre les cultures, un souffle de vie face à l’éternité des moai », témoigne le clarinettiste invité.

Un événement qui illustre la vitalité culturelle de Rapa Nui

Le concert s’inscrit dans la programmation éclectique du Centre Culturel Tongariki, qui accueille tout au long de l’année festivals, ateliers, expositions et spectacles. Ces initiatives visent à promouvoir la création contemporaine tout en respectant les traditions locales, et à faire rayonner l’île de Pâques comme un carrefour d’échanges artistiques en Polynésie.

  • Festival Ka Ma’u Te Re’o dédié à la musique rapanui
  • Expositions de sculptures et d’artisanat traditionnel
  • Concerts et ateliers ouverts à tous, favorisant la transmission

Un dialogue entre passé et présent

Ce concert atypique au pied des moai rappelle que l’île de Pâques, au-delà de ses mystères archéologiques, est aussi un territoire vivant, où la création et la rencontre nourrissent l’identité du fenua. La musique, qu’elle soit classique ou inspirée des sons du Pacifique, trouve ici un écrin unique pour dialoguer avec l’histoire et les esprits du lieu.

Pour en savoir plus sur la culture de Rapa Nui et les événements du Centre Culturel Tongariki, retrouvez nos dossiers sur les saisons culturelles du Pacifique.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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